Dans « L’università di Rebibbia », Goliarda Sapienza raconte avec passion et humour son séjour au quartier femmes de la prison romaine de Rebibbia en 1980 où elle avait été enfermée à la suite d’un vol de bijoux. Ce récit autobiographique, publié en Italie en 1983, a été traduit en français par Nathalie Castagné en 2013 aux Éditions Le Tripode. Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de Transhumances.
La prison de Rebibbia où Goliarda a été incarcérée en 1980 ne ressemblait pas aux maisons d’arrêt françaises. En France, le système pénitentiaire cherche à isoler le plus possible les personnes détenues, à les maintenir dans une cellule, idéalement seules dans un tout petit espace. À Rebibbia, une fois passé le glacial « cheminement d’immersion dans la peine » des premiers jours, les pièces sont ouvertes. Lors des fêtes entre détenues, on consomme le vin et la bière qu’on a cantinés. Continuer la lecture de « L’université de la prison romaine de Rebibbia »