Cinéma10 février 20180Ange et Gabrielle

TF1 a récemment diffusé « Ange et Gabrielle », comédie sentimentale d’Anne Giafferi, avec dans les rôles principaux Patrick Bruel et Isabelle Carré.

Qu’est-ce qui fait une bonne comédie populaire ? D’abord certainement le qualificatif : « comédie sentimentale ». On s’installe paresseusement dans son fauteuil, on allume la télévision et on attend tranquillement le happy end. Et tant pis pour les deux coupures publicitaires que nous inflige la chaîne.

Il faut aussi deux acteurs que tout semble opposer. Ange (Patrick Bruel) est patron d’un cabinet d’architecture, coureur de jupons, ennemi tant de la fidélité que de la paternité. Gabrielle (Isabelle Carré) est employée dans une pharmacie ; mère célibataire, sa vie tourne exclusivement autour de sa fille qui prépare le bac.

Les deux personnages doivent agir à l’opposé de ce qu’on attend d’eux. Lorsque Gabrielle apprend que sa fille Claire (Alice de Lencquesaing) est enceinte de Simon (Thomas Solivérès), elle déboule comme une furie dans le bureau d’Ange, qu’elle présume être le père de Simon. C’est elle qui mène le jeu, et le macho en est quitte pour essuyer des gifles.

Le spectateur doit être surpris. Pour Gabrielle, la voiture d’Ange ne peut être que la grosse berline noire stationnée dans la rue de son bureau ; elle s’avère être une minuscule Fiat 500 ancien modèle. Le spectateur ne sait s’il va assister au mariage de Claire et Simon ou à celui de Gabrielle et Ange. Il se trouve soudain dans le mariage de Jérôme, l’ami et collaborateur d’Ange et de son compagnon.

Pour faire un bon film comique, il faut naturellement des moments de crise où tout peut chavirer. Ange et Gabrielle s’embrassent fougueusement, mais Gabrielle recule et retourne à sa vie de maman célibataire ; Simon et Ange en viennent aux mains dans un restaurant où ils sont supposés se reconnaître comme père et fils. Mais ces phases de brutale acidité préparent le terrain pour la jouissance d’un heureux dénouement.

« Ange et Gabrielle » ne laissera pas un souvenir immortel. Mais il se laisse savourer comme un bonbon.

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