CinémaEconomie18 janvier 20141Le Loup de Wall Street

« Le Loup de Wall Street », film de Martin Scorcese avec Leonardo di Caprio dans le rôle principal, donne à voir un monde ravagé par le lucre et la prédation.

 Tout jeune courtier de bourse, Jordan Belfort (Leonardo de Caprio) est invité à déjeuner par son patron Mark Hanna (Matthew McConaughey). Celui-ci lui explique les règles de vie de Wall Street. La finance ne crée pas de richesse : que la bourse monte ou baisse, ce qui importe c’est de transvaser l’argent du portefeuille des clients dans le sien propre. On ne tient dans ce milieu que si on marche à la cocaïne et si l’on se masturbe trois fois par jour.

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Pas de chance pour Jordan : le jour où il obtient sa licence de courtier est le lundi noir, l’effondrement de la bourse et pour lui le chômage. Il finit par se faire embaucher par une officine minable, spécialisée dans la vente de titres hors cote à des gens miséreux qui se font aisément plumer. Lorsqu’il découvre que la commission est de 50%, Jordan saisit l’opportunité. Il a un immense talent de vendeur et s’en sert pour arnaquer à grande échelle. Il gagne beaucoup d’argent, se met à son compte, rassemble autour de lui une équipe de pauvres types dont le point commun est le désir de faire fortune à tout prix. Il acquiert un plateau de trading à Wall Street et vise désormais la clientèle haut de gamme. C’est un communicateur et un manager redoutable, qui écrit lui-même le script des vendeurs, galvanise ses troupes et les récompense par des soirées de débauche dignes de Fellini. Il possède un manoir, une Ferrari blanche, un yacht et une ravissante épouse.

 Il fonctionne selon les principes enseignés par Hanna : l’absence de scrupules, les millions de dollars transférés en Suisse, la dépendance à la drogue, les prostituées. Peu à peu, il devient la cible du FBI. Il tente de corrompre l’inspecteur chargé de l’enquête, qui s’obstine à aller au travail en métro alors que des hommes de sa trempe mériteraient de faire fortune… Acculé, il parvient pourtant à survivre pendant des mois, avant de rendre les armes et, pour sauver sa peau, de dénoncer ses camarades.

 Sorti de prison, Jordan Belfort se relance en Nouvelle Zélande. Il recommence là où il avait commencé : il donne un cours de vente et, comme premier exercice, demande à ses élèves : « vendez-moi ce stylo » !

 « Le Loup de Wall Street » est une fable cruelle, mais juste, sur un microcosme financier qui a conduit le monde au bord de l’abîme en 2008 et constitue encore une grave menace. C’est aussi un film baroque, fellinien, servi par de formidables acteurs, dont Leonardo di Caprio dont la performance est remarquable.

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One comment

  • Pierre-Yves

    18 janvier 2014 at 9h01

    Pour moi, c’est un film déplaisant. Intérêt documentaire quasi nul parce que trop caricatural. Aucune empathie pour les personnages, même si Leonardo Di Caprio est un excellent acteur. Même pas excitant; beuveries et scènes de drogue dégueulasses;. Aspirer de la drogue dans le trou de balle d’une de ses maîtresses, quelle performance! Je vous concède que le postérieur-en gros plan- est une merveille. Suis sorti au bout d’une heure…cela me suffisait

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