Cinéma20 octobre 20111Midnight in Paris

Le film de Woody Allen Midnight in Paris (Minuit à Paris) offre au spectateur un moment de poésie et d’enchantement.

 Gil (Owen Wilson), scénariste de séries télévisées à Hollywood, a deux projets dans sa vie : épouser Inez et écrire un livre sur sa période fétiche, les années vingt à Paris. Il apparait vite que ces deux projets sont incompatibles. Fille de partisans du Tea Party, Inez (Rachel McAdams) est aussi frivole qu’affriolante. Et la passion de Gil pour le Paris d’autrefois prend un tour inattendu lorsqu’il est invité à bord d’un taxi G7 de l’après (première) guerre.

 A bord du taxi, Ernest Hemingway lui-même, qui de fil en aiguille va le présenter à Scott Fitzgerald, Picasso, Dali (superbement joué par Adrien Brody), Buñuel… Gil nage dans le bonheur. Il tombe amoureux de la muse des cubistes, la jolie Adriana (Marion Cotillard). Le problème avec Adriana, c’est que, comme Gil, elle n’est pas à l’aise dans son temps. Elle ne rêve que d’une chose : émigrer dans la Belle Epoque, les années 1890, celles de Toulouse Lautrec, Gauguin et Degas.

 Adriana glisse des doigts de Gil. Mais le film a un happy end : Gil rencontre l’adorable Gabrielle (Léa Seydoux), une jolie française de 2010 qui tient une boutique de microsillons des années vingt.

 Midnight in Paris est un film drôle, tout en finesse, qui nous enveloppe de tendresse et de poésie.

 Photo du film « Midnight in Paris » : Owen Wilson et Marion Cotillard.

One comment

  • Jean-Pierre Bernajuzan

    26 octobre 2011 at 13h40

    Vous avez oublié l’essentiel : la morale de l’histoire !
    L’objet de l’histoire, et aussi du film, c’est la nostalgie.
    Woody Allen, et son héros, tentent de retrouver leur Paris rêvé…
    Et ils le retrouvent… Ils retrouvent les héros anciens dont ils rêvent, écrivains, peintres, cinéastes… ainsi que d’autres personnages de l’époque… Qui, eux, sont nostalgiques d’une autre époque…
    Leur propre époque ne les satisfait pas, ils rêvent d’une époque plus ancienne que la leur…
    Puis ils retrouvent les héros de cette époque plus ancienne… mais à leur tour, ils rêvent d’une époque encore plus ancienne : ils ne sont pas satisfaits de leur propre époque.
    Et ainsi de suite…
    Woody Allen exprime la difficulté d’être heureux dans le temps que l’on vit, et la tentation de rechercher dans le passé un bonheur que l’on n’est pas capable d’éprouver dans le présent.
    La morale du film pourrait être :
    – La nostalgie est un mensonge.

    Reply

Leave a Reply to Jean-Pierre Bernajuzan Cancel Reply

Votre email ne sera pas publié.