ActualitéMusique4 juillet 20131Stabat Mater en la Basilique Saint Seurin de Bordeaux

L’Ensemble Vocal Hémiole, qui a son siège à Mérignac dans la banlieue de Bordeaux, vient de donner en première française une œuvre du Gallois Karl Jenkins, le Stabat Mater.

 La Basilique Saint Seurin fut l’une des premières églises de Bordeaux et ses fondations révèlent les traces d’un édifice mérovingien. Elle porte les traces d’une histoire tumultueuse, avec de nombreuses structures romanes et gothiques entremêlées et une voûte anormalement basse résultant des travaux effectués après un effondrement en 1698. Les piliers massifs en pierre calcaire blanche semblent disproportionnés par rapport à la frêle couverture de briques qu’ils supportent.

Michèle Lhopiteau en répétition avec l'Ensemble Hémiole. Photo Sud-Ouest.
Michèle Lhopiteau en répétition avec l’Ensemble Hémiole. Photo Sud-Ouest.

 L’Ensemble Vocal Hémiole (dont le titre évoque une forme particulière de rythme en musique) est dirigé par Michèle Lhopiteau, qui s’est établie à Bordeaux après avoir mené une vie d’expatriée aux Etats-Unis, en Côte d’Ivoire et au Tchad. Il compte environ 80 choristes.

 Ce 25 juin, il donne pour la première fois en France une œuvre du compositeur gallois Karl Jenkins (2008) : le Stabat Mater. Selon le blog de Jenkins, il serait actuellement le compositeur vivant le plus joué au monde.

 Son Stabat Mater est étonnant. Il commence comme un oratorio dans la grande tradition occidentale, sur la base d’un livret en latin. Mais dès l’ouverture, on perçoit des darboukas et autres percussions orientales. Plusieurs mouvements s’appuient sur des textes en arabe, en araméen et en anglais, avant que se réinstalle le latin. Comme le dit le programme de cet excellent concert, « le « paradis » de Jenkins est sans conteste celui des Soufis avec la fête, la danse, les fleurs, le miel et le lait à profusion et des cordes frottées prises de folie qui font s’achever ce « Stabat Mater dans une danse hypnotique et sacrée ».

 L’interprétation de la soliste Nadine Gabard exprime avec passion l’âme juive et arabe de cette œuvre sous son format empreint de christianisme.

One comment

  • Blanca

    10 juillet 2013 at 12h36

    Me hubiera encantado estar!!!!

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