Le cochon de Gaza

« Le cochon de Gaza », film réalisé par Sylvain Estibal sorti en salles en 2011, joue la carte du burlesque pour mettre en évidence l’absurdité du conflit qui déchire ce minuscule territoire.

L’absurdité est révélée par le titre du film. Ni les Palestiniens, ni les Israéliens ne mangent de porc, et la présence même d’un cochon sur leur terre constitue un sacrilège. Continuer la lecture de « Le cochon de Gaza »

Prophet song

Dans Prophet song, le romancier irlandais Paul Lynch raconte la lutte d’une mère de famille pour la survie de ses proches dans le chaos d’une guerre civile. Le livre a obtenu le Booker Price en 2024. Il a été traduit en français par Marina Boraso sous le titre « le chant du prophète » (Albin Michel, 2025). Les citations incluses dans cet article ont été traduites par le rédacteur de « transhumances ».

Eilish et Larry Stack mènent à Dublin une existence heureuse avec leurs enfants Mark (17 ans), Molly (15 ans), Bailey (13 ans) et Ben, encore bébé. Eilish, dont la sœur Áine vit au Canada, s’occupe de leur père Simon, qui entre peu à peu dans la sénilité.  Eilish est chercheuse en neurobiologie ; Larry est cadre dans un syndicat d’enseignants. Continuer la lecture de « Prophet song »

Olhos d’Água

Dans “Olhos d’Água”, recueil de nouvelles publié en 2014, l’écrivaine brésilienne Conceição Evaristo plonge le lecteur dans le quotidien d’habitants de favelas, pour la plupart des femmes noires, comme elle-même. Le livre a été traduit en français par Izabella Borges sous le titre « ses yeux d’eau » et publié en 2020 par les Éditions des Femmes. Les citations incluses dans cet article ont été traduites par l’auteur de « transhumances ».

Dans le premier des quinze contes du recueil, l’autrice cherche à se souvenir de la couleur des yeux de sa mère. La faim rôde dans le quartier. Sa mère invente un jeu pour que les enfants oublient la faim. « Parfois, en fin d’après-midi, avant que la nuit ne prenne le dessus sur le temps, elle s’asseyait sur le seuil de la porte et, ensemble, nous contemplions l’art des nuages dans le ciel. » Avec les nuages venait parfois la pluie tropicale, mouillant la pluie se mêlant aux larmes. Les yeux de la mère avaient la couleur de l’eau. Continuer la lecture de « Olhos d’Água »

Chronique d’étonnement n°91

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je perçois un changement dans l’opinion publique sur l’anéantissement de Gaza. Je m’étonne de la violence des propos du ministre de l’Intérieur, opposant héros et salauds dans la société française. Continuer la lecture de « Chronique d’étonnement n°91 »