Ingeborg Brachmann, d’un désert à l’autre

Dans « Ingeborg Brachmann, d’un désert à l’autre », Margarethe von Trotta propose un portrait de la plus grande poétesse autrichienne, de sa rencontre avec Max Frisch en 1958 à sa rupture quatre années plus tard.

Lorsqu’elle rencontre l’écrivain suisse Max Frisch (Ronald Zehfeld), Ingeborg (Vicky Krieps) a trente-deux ans. Elle est déjà en pleine gloire. Ils sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre, fascinés par la puissance créative du partenaire. Continuer la lecture de « Ingeborg Brachmann, d’un désert à l’autre »

La réparation

Dans « La réparation », Régis Wargnier décrit la reconstruction d’une jeune femme brisée par un drame familial, grâce à la mémoire des saveurs entre la France et Taïwan.

Clara Jankovski (Julia de Nunez) est fille unique de Paskal, un chef cuisinier (Clovis Cornillac) sur le point de recevoir sa troisième étoile Michelin. D’origine polonaise, Paskal a mené une existence errante avant de découvrir sa vocation, la gastronomie, à Taïwan. Ce qui fait la réputation de son restaurant, dans une forêt au bord d’une rivière, c’est le mélange de saveurs asiatiques et françaises. Continuer la lecture de « La réparation »

Songe

Dans son film Songe, le réalisateur palestinien Rashid Masharawi offre au spectateur une fable sur l’aspiration à la liberté d’un peuple dont le territoire est entravé de murs et de check-points.

Il est des êtres en Palestine qui n’ont pas besoin de songer à la liberté, puisqu’ils en jouissent sans entrave : les pigeons ! Le jeune Sami (Aseel Abu Ayyash) a douze ans et c’est précisément un pigeon qu’il vient de recevoir en cadeau. Problème : le pigeon s’est enfui. Continuer la lecture de « Songe »

Les couleurs de l’ombre

Dans « les couleurs de l’ombre » (Édition des Equateurs, 2022), Khaled Miloudi raconte sa vie d’enfant d’immigré algérien en proie à la violence du père, sa carrière de braqueur professionnel, ses longues années de captivité et sa rédemption par l’écriture.

Né en 1960 à Miliana, en Algérie, de langue maternelle arabe, Khaled est arrivé en France à l’âge de cinq ans. Son père, probablement traumatisé par sa participation à la bataille de Cassino, est violent. Le garçon raconte son enfermement dans un cagibi, âgé de onze ans. « Le cagibi fut l’arène de mon premier combat, contre moi-même. Je m’obligeais à faire de l’exercice physique tous les jours, malgré la faim, la chaleur et la soif qui me tiraillaient. Je déversais toute ma colère contre les murs, à me faire saigner les poings, et après, je fondais en larmes. » Continuer la lecture de « Les couleurs de l’ombre »