Voyages27 juin 20162Weekend en Ardèche

Nous avons récemment passé un long weekend chez des cousins en Ardèche : l’occasion de parler de nos vies et de découvrir une région magnifique.

Avec ces cousins, nous nous croisons épisodiquement à des mariages ou à des enterrements, nous correspondons par courriel, nous échangeons nos vœux de bonne année. Entrer dans leur intimité pendant soixante heures confère plus de profondeur à notre relation.

Nous découvrons la maison dont ils ont hérité et celle, toute proche, qu’ils ont achetée et totalement restructurée. Nous prenons le café sous la tonnelle et le déjeuner bien au frais dans la cuisine, dont une paroi n’est autre que la roche de la colline. Nous gravissons leur jardin en pente et découvrons la statue en bois qu’ils ont fait sceller dans un jardin en terrasse. Nous parlons de nos vies, des grandes joies qui nous ont bouleversés et aussi des moments d’angoisse que nous avons traversés.

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L’Ardèche vue du Pont du Diable

Avec eux, nous découvrons la région. À Vals les Bains, nous flânons dans le marché du samedi, qui s’étend jusque sur le pont traversant la rivière Volane. L’abondance des fruits, en particulier les cerises, nous étonne. Un peu plus loin, le village d’Antraïgues est pénétré du souvenir de Jean Ferrat. Un petit musée lui est consacré, sur la place du village en face du restaurant La Montagne. S’il ne mérite pas le détour, comme diraient les guides touristiques, il permet néanmoins de se replonger dans l’univers musical, poétique et politique d’un homme qui a marqué mon adolescence et mon âge adulte.

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Le musée Jean Ferrat à Antraïgues

La ville d’Aubenas, blottie sur un piton rocheux, a conservé sa structure médiévale. Le marché du samedi est animé et s’étend de la place du Château aux rues avoisinantes. Dans l’église, d’intéressants bois-reliefs proviennent de l’ancienne église des Jésuites. L’un d’eux montre Saint Jean-François Régis, « le marcheur de Dieu », infatigable défenseur des pauvres (1597 – 1840).

À Thueyts, le Pont du Diable enjambe la rivière Ardèche à la sortie de gorges profondes. Le paysage est superbe. Des jeunes plongent des rochers. Malgré son nom diabolique, le site respire la joie de vivre.

Sur la route de Jaujac, nous admirons les châtaigniers en fleurs. Le Col du Millet offre une vue magnifique, jusqu’à l’Auvergne et la Provence. En descendant vers Aubenas, nous nous arrêtons à la belle église de Prunet, construite initialement au douzième siècle dans le style roman, puis élargie au cours des siècles suivants. Depuis 1950, une association a pris en main la rénovation de l’église. Une guide bénévole ne ménage pas sa peine pour expliquer aux touristes de passage le passé chargé d’histoire du monument.

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Châtaigniers et genêts d’Ardèche

D’autres églises remarquables se visitent dans la région, comme celle de Nieigles, elle aussi sauvée de la décrépitude par des passionnés.

L’Ardèche nous apparait comme une région de pentes abruptes, brûlée par le froid vif de l’hiver ou l’ardent soleil d’été, abondamment arrosée par une multitude de sources. Un lieu où, comme le chantait Ferrat, la montagne est belle.

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Eglise de Prunet

2 comments

  • Benoît

    5 juillet 2016 at 9h49

    Oh, Xavier!
    Y a-t-il une raison valable pour laquelle tu n’as pas pousséjusqu’à chez nous? D’Aubenas tu aurais pu passer le col de l’Escrinet pour redescendre sur Privas.
    Next time?

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  • Jeuniau

    4 juillet 2016 at 21h27

    Sont ce des cousins que je connais ?

    bises à tous. bernard

    Reply

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