Il était une fois dans l’ouest

France 3 a diffusé récemment le film mythique de Sergio Leone, « Il était une fois dans l’ouest » (1968) avec l’inoubliable musique d’Ennio Morricone.

 Ce que l’on retient du film, c’est l’étirement du temps. Dans l’une des premières scènes un truand attend un train ; il tue le temps en tentant de chasser un moustique par le seul mouvement des muscles de son visage. Dans le désert, la voie ferrée n’en finit pas d’être construite d’est en ouest. Continuer la lecture de « Il était une fois dans l’ouest »

Le cercle vicieux quartier-prison-quartier

La revue « Dedans Dehors » de la section française de l’Observatoire International des Prisons a publié en juillet un passionnant dossier sur le lien entre quartiers difficiles et prison.

La sociologue Lucie Bony a étudié les logiques de recrutement de la population détenue en Ile de France. Elle souligne que « les jeunes des quartiers ne vivent pas la prison comme une rupture dans leur parcours. Ils baignent dans un univers où elle est omniprésente, connaissent tous quelqu’un qui y est passé, que ce soit dans l’entourage ou dans la famille (…) Continuer la lecture de « Le cercle vicieux quartier-prison-quartier »

Permis de tuer

Le premier commandement du Décalogue – tu ne tueras pas – est sérieusement malmené.

Une dépêche AFP du 8 août informe que « le président philippin, Rodrigo Duarte, a accusé plus de 160 juges, policiers et militaires d’être impliqués dans des affaires de stupéfiants. Il a demandé dimanche 7 août que leurs gardes du corps et leurs permis de port d’arme leur soient retirés. Depuis son élection début mai, plus de 600 personnes accusées de liens avec les trafiquants ont été tuées. » Continuer la lecture de « Permis de tuer »

Le pays du lieutenant Schreiber

Dans « le pays du lieutenant Schreiber, le roman d’une vie », Andreï Makine évoque le mur d’indifférence rencontré par Jean-Claude Servan-Schreiber à ce qu’il vécut pendant la seconde guerre mondiale.

Cette indifférence, Jean-Claude Servan-Schreiber l’a une première fois ressentie dans l’immédiat après-guerre. Né en 1918, celui que ses supérieurs qualifiaient de « gosse souriant et sans peur » avait combattu dans l’armée défaite par les Allemands en 1940. Il avait, le même jour d’avril 1941, reçu sa médaille militaire et son avis d’exclusion de l’armée parce que Juif. Il avait résisté à l’occupant avant de s’enfuir en Espagne en 1942 et d’être interné dans un camp de concentration à Miranda del Ebro. Il avait participé à la libération de la France, depuis le débarquement en Provence jusqu’à la Bavière en passant par l’Alsace, à la tête d’une unité de chars. Continuer la lecture de « Le pays du lieutenant Schreiber »