Le Fils de Joseph

« Le Fils de Joseph », film d’Eugène Green, est un film décalé que l’on peine à classer parmi les œuvres élitistes insupportablement prétentieux ou parmi les créations artistiques originales et abouties.

Vincent (Victor Ezenfis) est un adolescent torturé. Bien qu’objet de l’amour inconditionnel de sa mère, Marie (Natacha Régnier), il est torturé par l’absence de père. Au pied de son lit trône une reproduction en grandeur nature de la toile « le sacrifice d’Isaac » du Caravage : Abraham, répondant au commandement de Dieu, s’apprête à égorger son fils unique, mais un ange s’oppose au dernier moment à ce sacrifice. Continuer la lecture de « Le Fils de Joseph »

La nouvelle vie de Paul Sneijder

« La nouvelle vie de Paul Sneijder », film de Thomas Vincent, met en scène un homme écrasé par le deuil, qui part à la recherche de lui-même.

Paul Sneijder (Thierry Lhermitte) est un ingénieur français qui vit et travaille à Montréal. Il est marié en secondes noces avec Anna (Géraldine Pailhas), une femme ambitieuse pour elle-même et pour leurs deux fils, qui terminent le lycée et rêvent d’universités américaines. Continuer la lecture de « La nouvelle vie de Paul Sneijder »

L’Odyssée, le film

« L’Odyssée », film de Jérôme Salle, raconte la vie de Jacques-Yves Cousteau, le « Commandant Cousteau » qui fut jusqu’à sa mort en 1997 l’un des personnages préférés des Français.

En 1949, Jacques-Yves Cousteau (Lambert Wilson) a tout pour être heureux. Il a quarante ans, une carrière d’officier de marine derrière lui, une ravissante épouse qui l’adore (Audrey Tautou), et deux petits garçons en vénération devant leur père : Jean-Michel, onze ans, et Philippe, neuf ans. Il possède une magnifique villa au bord de la Méditerranée. Continuer la lecture de « L’Odyssée, le film »

Au Musée de Villèle, l’ombre du code noir

Transformé en musée, le domaine familial des de Villèle à Saint Gilles les Hauts (La Réunion) porte la trace de l’esclavage.

La maison de maître a été construite en 1788 et a servie de demeure aux Desbassyns pendant des décennies, puis aux de Villèle, avant d’être cédée au département de La Réunion en 1974. Curieusement, on sort de la visite sans apprendre grand-chose de la vie de ces propriétaires agricoles exploitants. Quelles furent leurs stratégies de culture, du café à la canne à sucre ? Sur quels marchés mondiaux opéraient-ils ? Quand décidèrent-ils de se lancer dans le raffinage du sucre ? Continuer la lecture de « Au Musée de Villèle, l’ombre du code noir »