« L’ombre du monde, une anthropologie de la condition carcérale », livre de Didier Fassin (Le Seuil, 2015) est probablement l’ouvrage le plus complet à disposition de ceux qui, professionnels ou bénévoles, sont appelés à fréquenter la prison.
« Il est peu d’expériences humaines aussi riches et intenses que celle du monde carcéral, y compris pour le chercheur qui, ne faisant que le traverser sans être du côté de ceux que l’on garde ou de ceux qui les gardent, n’en est pas moins affecté par les solitudes, les détresses, les rigueurs, les violences, les injustices, mais aussi les joies, les fiertés, les solidarités, les amitiés, les mots et les gestes de sollicitude et de respect. » Le visiteur que je suis pourrait souscrire mot pour mot à cette déclaration de Didier Fassin. Continuer la lecture de « L’ombre du monde »