Ronds-points

Le site Métropolitiques a récemment reproduit un article d’Antoine Bernard de Raymond et Sylvain Bordiec, « Tenir : les Gilets jaunes, mouvement d’occupation de places publiques », daté du 14 octobre 2019.

Le 17 novembre prochain marquera le deuxième anniversaire du mouvement des gilets-jaunes. Bien qu’il se soit effiloché d’acte en acte, qu’il ait parfois dérivé dans la violence de rue et qu’il ait disparu de la scène publique avec le confinement sanitaire, il marquera durablement la réalité sociale et politique de la France. Continuer la lecture de « Ronds-points »

Le Président

Arte TV a récemment diffusé « Le président », film d’Henri Verneuil (1961) avec Jean Gabin et Bernard Blier dans les rôles principaux, d’après un livre de Georges Simenon, avec des dialogues d’Henri Verneuil et Michel Audouard.

Émile Beaufort (Jean Gabin), ancien président du Conseil retiré dans son manoir de Normandie, dicte ses mémoires à sa secrétaire, Mademoiselle Millerand (Renée Faure). Il est brièvement dérangé par la visite en grande pompe du Premier Ministre britannique, son adversaire pendant des années. Les journalistes massés à la grille du manoir s’imaginent les deux hommes parlant de géopolitique et de missiles. Ils échangent des recettes d’écrevisse. Continuer la lecture de « Le Président »

Belle-fille

Belle-fille, comédie de Méliane Marcaggi avec Alexandra Lamy et Miou-Miou dans les rôles principaux, est une agréable comédie qui joue sur les registres de la famille, du deuil et de la Corse.

 Découvrant que son mari la trompe, Louise (Alexandra Lamy) lui dérobe sa carte bancaire et le billet d’avion qui devait le conduire en Corse avec sa maîtresse. Elle est bien décidée à se venger, le temps d’un weekend, d’années de sacrifices, de grisaille conjugale et de tisanes au lit le soir. Continuer la lecture de « Belle-fille »

Le temps des passions tristes

Dans « le temps des passions tristes » (Seuil, 2019), le sociologue François Dubet explique comment la perception individuelle des inégalités sociales s’est peu à peu substituée à la conscience de classe.

 Les passions tristes sont le ressentiment, le sentiment d’abandon, la frustration, la colère, la honte, la résignation. Et par-dessus-tout, « le sentiment de mépris, l’impression d’être invisible ». L’occupation par les gilets-jaunes des ronds-points et l’adoption par eux d’un uniforme destiné à rendre visible un piéton dans la circulation automobile illustre cette revendication de visibilité, de reconnaissance et finalement de respect. Continuer la lecture de « Le temps des passions tristes »