Clairvaux, d’un enfermement à l’autre

La maison centrale de Clairvaux, prison pour longues peines, fermera à la fin 2022. Elle occupe depuis 1808 le site de l’Abbaye fondée par Saint-Bernard.

Jean-Noël Jeanneney a récemment consacré une  émission de la série Concordance des temps sur France Culture à « Ce que Clairvaux peut encore nous dire ». Il recevait l’historienne Isabelle Huellant-Donat, qui déplorait le projet de destruction des bâtiments carcéraux édifiés dans les années 1970 sur l’emplacement de l’Abbatiale. Elle considère en effet qu’il existe une continuité entre le monastère et la prison, et que raser l’incarnation la plus récente de cette continuité en raison de sa laideur constituerait un affront à l’histoire. Continuer la lecture de « Clairvaux, d’un enfermement à l’autre »

Libertés chéries

Le Rassemblement National a choisi comme slogan de campagne pour l’élection présidentielle « libertés chéries ». En Allemagne, titre Le Monde : « l’extrême droite fait désormais campagne sur les « libertés » plutôt que sur l’émigration ».

Le choix de placer « les libertés » au centre des programmes et des discours électoraux s’inscrit dans le contexte du mouvement des gilets-jaunes et contre le passe sanitaire en France, contre les confinements en Allemagne. Continuer la lecture de « Libertés chéries »

La prisonnière du désert

La chaîne C8 a récemment diffusé « la prisonnière du désert » (« The searchers » dans la version originale), western réalisé en 1956 par John Ford avec John Wayne dans le rôle principal, considéré comme l’un des meilleurs du genre.

En 1868, trois ans après la fin de la guerre de Sécession, Ethan Edwards (John Wayne), un combattant sudiste, s’invite après une longue absence dans la maison de son frère Aaron, dans la Monument Valley (Colorado). Lors d’un raid d’Indiens Comanche, la maison est incendiée et la famille décimée, à l’exception des deux filles, enlevées par les agresseurs. Continuer la lecture de « La prisonnière du désert »

Julos Beaucarne

Le décès du poète et chanteur wallon Julos Beaucarne, le 18 septembre, me touche profondément.

Une amie belge m’a fait connaître Julos Beaucarne. Il venait de faire paraître son album « Chandeleur 1975 », écrit à la suite du meurtre de sa femme Loulou, mère de ses deux enfants, assassinée le 2 février par un homme à qui le couple avait offert l’hospitalité.  « C’est la société qui est malade, écrivait-il. Il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre, par l’amour, et l’amitié, et la persuasion (…) « Aimez-vous à tort et à travers ». Continuer la lecture de « Julos Beaucarne »