Les cellules d’Absalon

Le musée d’art contemporain de la ville de Bordeaux (CAPC) consacre jusqu’au 2 janvier 2022 une exposition consacrée à l’artiste Absalon, en particulier aux « cellules » dont il souhaitait faire son habitat.

 Absalon est le pseudonyme de l’artiste franco-israélien Esher Meir, né en 1964 à Ashod en Israël et mort du sida à Paris en 1993. L’exposition au CAPC présente plusieurs de ses œuvres, vidéos et maquettes de cellules, aux côtés d’œuvres d’autres artistes. Continuer la lecture de « Les cellules d’Absalon »

Chronique d’étonnement n°5

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

 Dans cet article de « transhumances », un texte anonyme dans lequel il serait tentant de remplacer « pneus hiver » par « vaccin » ; et un article sur le projet pharaonique de construction de méga-prisons par le régime du président Sissi en Égypte.

Pneus hiver

Un ami m’a communiqué cette allégorie dont j’ignore l’auteur. Elle apporte un éclairage étonnant sur la controverse vaccinale.

Je refuse de mettre des pneus hiver car :
C’est ma voiture, mon choix, ma liberté.
L’efficacité des pneus hiver n’est pas prouvée, si ce n’est par des études réalisées par les fabricants (tu m’étonnes).
Ma voisine  a eu un accident après avoir mis ses pneus hiver.
Certains en sont déjà à leur 3e jeu de pneus, ça prouve bien leur inefficacité.
On ne sait pas avec quoi ils sont fabriqués.
Les géants du pneu nous font peur avec l’hiver juste pour s’enrichir.
D’ailleurs, ce sont les géants du pneu qui ont inventé la neige et qui l’épandent la nuit quand vous dormez.
Si j’ai des pneus, le gouvernement peut me suivre à la trace dans la neige.
Renseignez-vous, ouvrez les yeux, cessez d’être des moutons !
Cette année, les pneus hiver, je dis non !

 

Prison géante

Dans le site Middle East Eye, Maged Mandour a évoqué le 24 novembre l’inauguration d’une nouvelle prison géante dans le Wadi Natroun, au cœur du désert, à une centaine de kilomètres du Caire.

Premier objet d’étonnement : l’envergure du projet. La capacité de la prison, qui s’étend sur 219 hectares, est estimée à 34 000 prisonniers. Son ouverture permet la fermeture de 12 prisons sur les 76 que compte le pays. Le projet comporte la construction de 7 autres établissements du même type. La population carcérale en Égypte est actuellement de 120 000 personnes, dont beaucoup de prisonniers politiques. La construction de méga-prisons permettrait d’en héberger beaucoup plus.

Deuxième objet d’étonnement : les raisons avancées pour ce projet gigantesque. Le président Sissi a affirmé qu’il permettrait aux prisonniers de ce complexe « de purger leur peine dans des conditions humaines ». La priorité serait donnée à la réhabilitation plutôt qu’au principe de sanction. La construction de ces méga-prisons contribuerait certes à résorber la surpopulation carcérale, de l’ordre de 300% actuellement. Mais les détenus verront-ils vraiment leur sort amélioré ? Les nouvelles prisons sont construites loin des villes, avec un accès quasiment impossible pour les familles. Toute interaction avec l’environnement géographique et social est impossible, en raison de l’isolement. Les institutions judiciaires sont incluses dans le complexe carcéral, les asservissant de fait au pouvoir sécuritaire et judiciaire.

En Europe, la tendance est à la réduction de la taille des prisons, et à leur intégration dans l’espace urbain. Le projet Rescaled propose des lignes d’action aux gouvernements. La nouvelle prison du Wadi Natroun va dans le sens opposé.

Jusqu’au bout de mes peines

Dans « jusqu’au bout de mes peines, chroniques d’une juge de l’application des peines », Bérangère Le Boëdec Maurel témoigne de son expérience de « JAP » à Alès, dans le Gard.

 Le livre est constitué de récits de rencontres de la juge avec des personnes condamnées pour lesquelles s’est posée la question d’un aménagement de peine. Est-il opportun et possible, par exemple, de convertir une peine d’emprisonnement en un sursis probatoire, un travail d’intérêt général, un « bracelet électronique » ou un placement extérieur ? Continuer la lecture de « Jusqu’au bout de mes peines »

Madres paralelas

Dans son dernier film, « Madres paralelas », Pedro Almodovar associe l’histoire de deux femmes qui ont mis au monde leur enfant le même jour dans la même maternité, à celle d’une lignée de femmes qui se battent pour que des hommes de leur village assassinés au début de la guerre civile reçoivent une sépulture digne.

 Janis (Penélope Cruz) est une photographe reconnue. Elle tombe amoureuse d’Arturo (Israel Elujalde), une personnalité dont elle a tiré le portrait. Arturo dirige une fondation qui pourrait s’occuper de fouiller l’emplacement d’une fosse commune proche du village où elle est née et a grandi. Des Républicains y ont été enterrés après avoir été fusillés par des Phalangistes près de quatre-vingt-dix ans auparavant. Continuer la lecture de « Madres paralelas »