Je me souviens de tous vos rêves

Dans « je me souviens de tous vos rêves » (2016), René Frégni tient une chronique de sa vie, l’espace d’un automne et d’un hiver à Manosque.

L’événement central du livre est la mort de son chat, appelé Baumette en hommage à son lieu de naissance. Encore chaton, celui-ci était tombé du toit de l’ancien quartier des condamnés à mort de la prison des Baumettes. Les détenus qu’il rencontrait pour un atelier d’écriture n’en pouvaient plus d’entendre ses cris de détresse. « Peut-être leur ressemblait-il un peu. Un jour ou l’autre ils étaient tous tombés d’un toit et ils attendaient, dans cette cité de fer et de ciment, que quelque chose se passe. » Continuer la lecture de « Je me souviens de tous vos rêves »

Le Terminal

La chaîne 6ter a récemment diffusé « Le Terminal », film de Steven Spielberg (2004), avec Tom Hanks dans le rôle principal.

 Lorsque Viktor Narovski (Tom Hanks) débarque à l’aéroport Kennedy de New-York, un coup d’État s’est produit pendant la nuit dans son pays, la Krakozia. Son visa n’est plus valable. Devenu apatride, il n’a plus le droit d’entrer aux États-Unis, il ne peut pas non plus rentrer chez lui. Continuer la lecture de « Le Terminal »

Décarcérer

Dans « Décarcérer, cachez cette prison que je ne saurais voir », petit essai de 128 pages écrit en 2020, Sylvain Lhuissier plaide pour la décroissance carcérale et le développement de peines alternatives à la prison qui encouragent la « désistance ».

« Peu de gens pensent que la prison est un bel outil, écrit-il. La plupart d’entre nous savent qu’il y a un problème. Que quelque chose ne tourne pas rond. » Lhuissier démonte, un par un, les préjugés culturellement si enracinés qu’aucun responsable politique n’ose « vider les prison » et s’inscrire dans une logique pénale dont l’objectif serait de réconcilier les infracteurs avec la société. Continuer la lecture de « Décarcérer »

Leto

Arte TV a récemment diffusé Leto, film de Kirill Serebrennikov (2018) qui raconte l’émergence d’un groupe de rock-n-roll russe dans les dernières années de l’Union Soviétique.

 À Léningrad en 1981 le rock-n-roll commence à être toléré. Certes, il est strictement interdit de se référer à la musique anglosaxonne. Certes, la salle des fêtes où se déroulent les concerts est lugubre. Certes, il est interdit aux spectateurs de se lever et a fortiori de danser. Certes, les textes des chansons sont préalablement soumis à un comité de censure. Continuer la lecture de « Leto »