À la recherche du jardin des Finzi Contini

Arte TV a récemment programmé, le même soir, « le jardin des Finzi Contini », film de Vittorio De Sica (1970) librement adapté du roman éponyme de Giorgio Bassani et « à la recherche du jardin des Finzi Contini », documentaire de Rä di Martino (2022).

 Le film, comme le roman, a pour cadre Ferrare en 1938. Mussolini promulgue des lois raciales qui excluent les Juifs de la fonction publique, interdisent leur mariage avec des Aryens et les obligent à vivre séparés du reste de la société. La famille Finzi Contini ouvre son jardin, et son court de tennis, à des jeunes exclus du club de la ville. Continuer la lecture de « À la recherche du jardin des Finzi Contini »

Días eternos

Le magazine en ligne « Prison Insider » a attiré mon attention sur le projet « Días eternos » (jours éternels) de la photographe Ana María Arévalo Gosen sur les conditions de détention des femmes au Venezuela.

Ana María Arévalo Gosen est née au Venezuela en 1988. Elle a vécu à Toulouse et Hambourg avant de s’installer à Bilbao. Elle se présente comme « visual storyteller », narratrice visuelle. Elle croit au pouvoir des photographies pour sensibiliser et déclencher un changement durable vers la justice sociale. Continuer la lecture de « Días eternos »

Suprêmes

Canal+ a diffusé récemment « Suprêmes », film d’Audrey Estrougo (2021) sur l’histoire du groupe rap « Suprême NTM », de sa naissance en 1989 à son premier concert au Zénith en 1992.

 Dans une cité de Saint Denis, dans le « 9-3 », les jeunes sont confrontés à la violence policière, à l’absence de travail et de perspectives, à la discrimination, à la violence des bandes. À Vaulx en Velin, des émeutes urbaines éclateront en 1990. La révolte gronde aussi à Saint-Denis. De nouveaux codes, venus des États-Unis, le rap et le hip-hop, donnent corps à cette révolte. Continuer la lecture de « Suprêmes »

L’envers de la peau

Dans “O avesso da pele” (l’envers de la peau), roman publié en 2020 et non encore traduit en français, Jeferson Tenório raconte le deuil d’un professeur assassiné à Porto Alegre (Brésil) lors d’un contrôle de police parce qu’il était noir.

 Le point de départ du roman est l’assassinat du professeur Henrique Nunes devant l’école où il enseignait, sous les balles d’un policier habité par la crainte des noirs. Eût-il été blanc, il aurait échappé au contrôle de police qui lui fut fatal. Continuer la lecture de « L’envers de la peau »