Dans « Passagère du silence, dix ans d’initiation en Chine » (2003), l’artiste peintre Fabienne Verdier raconte son départ pour la Chine en 1983 alors qu’elle avait vingt ans, son séjour de plusieurs années à Chongqing, alors capitale du Sichuan, puis à Pékin comme attachée culturelle de l’Ambassade de France.
La réalité qu’elle découvre à Chongqing, « ville grise, perdue dans un brouillard épais » devrait la décourager. Son arrivée se situe quelques années seulement après la « révolution culturelle ». L’institut des beaux-arts, où elle étudie, est dirigé par un homme ouvert, qui sera l’allié de celle qu’on appelle « Mademoiselle Fa », mais sous la coupe de l’épouse de celui-ci, représentante du Parti. « Cadre dirigeant ayant participé à la Révolution culturelle, elle voulait bâtir une Chine nouvelle et croyait, avec une foi religieuse, à la construction d’un monde affranchi du passé. » Continuer la lecture de « Passagère du silence »