À Londres, la Tate Modern Gallery consacre jusqu’au 10 septembre une exposition à Alberto Giacometti (1901 – 1966).
Giacometti est connu pour ses sculptures longilignes à la texture tourmentée. L’une d’entre elles, « l’homme qui marche », orne le hall du palais de l’UNESCO à Paris.L’exposition à la Tate Gallery permet d’approfondir la connaissance de cet artiste intimement mêlé à l’histoire de son siècle. Fils d’un peintre néo-impressionniste de la Suisse italophone, il a lui-même peint toute sa vie. Dans la sculpture, il s’est beaucoup intéressé aux visages avant, dans la seconde partie de sa vie, d’explorer le thème de l’être humain debout, immobile ou en mouvement. Il s’est constamment intéressé dans son œuvre à la sensualité féminine.
L’exposition révèle les sources d’inspiration de Giacometti, en particulier les statues en pied de l’Égypte ancienne et, passion commune avec Picasso, les masques africains. Elle évoque sa connexion avec le monde bouillonnant des artistes dans les années 1920 et 1930, en particulier avec les surréalistes.
C’est après la seconde guerre mondiale que Giacometti a produit les sculptures filiformes par lesquelles il est aujourd’hui immédiatement reconnaissable. Ces œuvres dégagent le sentiment d’une humanité fragile mais néanmoins debout : celle qui émergea de l’indicible cruauté de la shoah et de la bombe atomique.