Actualité pénitentiaire

Une revue de presse permet aux adhérents de l’Association Nationale des Visiteurs de Prison de se tenir informés de l’actualité de la prison. Voici quelques informations glanées en juillet.

À la maison d’arrêt d’Osny (Ile de France), la ministre de la Justice Nicole Belloubet s’est rendue compte de la surpopulation carcérale. Les journalistes l’ont interrogée sur le projet de construction de 15 000 nouvelles places de prison inclus dans le programme du candidat Emmanuel Macron, ainsi que sur son engagement d’incarcérer dès la première condamnation et de revenir sur l’aménagement des peines inférieures à deux ans. « En même temps », elle a invité à ne pas négliger la question des alternatives à la prison et des aménagements de peine.Aux Champs-Elysées, les ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité), chargées d’interventions de maintien de l’ordre dans les prisons, ont défilé pour la première fois le 14 juillet. Les participants avaient obtenu de pouvoir revêtir des lunettes de soleil pour préserver leur anonymat.

Défilé des Eris le 14 juillet

À Remire-Montjoly (Guyane), les agents pénitentiaires se disent au bord de la rupture.

À Nantes, des artistes ont investi l’ancienne prison, qui sera détruite dans quelques mois. Leur exposition s’intitule « entrez libre ». Elle vise à imprégner le visiteur de l’impression d’étouffement que l’on ressent dans un établissement pénitentiaire.

À Avignon, Olivier Py, directeur du festival de théâtre, travaille avec des détenus. L’Express titre un article : « Festival d’Avignon, Hamlet sort de prison ».

Hamlet à la maison d’arrêt d’Avignon

À Saran (Orléans), pour dénoncer leurs conditions de détention, des détenus refusent de regagner leurs cellules.

À Fresnes et à Caen, Mathieu Palain a enquêté pour la revue XXI (numéro d’avril, mai, juin). Son article s’intitule « mourir à l’ombre ». La taule, écrit le journaliste, « ce sont les caïds, les évasions spectaculaires, les gros rats… Lorsqu’on y passe vraiment du temps, on y croise aussi des petits vieux. Beaucoup. Plus d’un détenu sur dix. »

À Saint Maur (Châteauroux), Fabrice Boromée, un détenu guadeloupéen de 36 ans est « emmuré vivant ». Maintenu à l’isolement dans une cellule de force, raconte l’Humanité, il multiplie les actes violents de rébellion, ce qui allonge sa peine et le plonge davantage dans la folie.

Exposition « Entrez libre » à Nantes

Au Val de Reuil (Centre de détention des Vignettes), l’Orchestre Régional de Normandie a donné un concert pour des détenus.

En Belgique, le câblage des prisons est en cours afin de mettre à la disposition des détenus dès le mois de novembre un téléphone en cellule. Ils pourront appeler mais non être appelés. Des restrictions aux numéros qu’ils peuvent appeler pourront être apportées, jusqu’à limiter ces appels dans certains cas aux seuls avocats. Seuls un juge pourra écouter les appels.

Exposition « Entrez libre » à Nantes

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