Hannah

Dans Hannah, le réalisateur italien Andrea Pallaoro met en scène une femme accablée de solitude. Charlotte Rampling a obtenu pour ce rôle le prix de la meilleure actrice à la Mostra de Venise 2017.

Le mari d’Hannah, un homme âgé (André Wilms), entre en prison. On ne sait pas ce qu’il a commis. Leur fils a rompu les relations avec ses parents. Derrière une armoire, Hannah trouve des photos compromettantes. Le spectateur ne connaîtra pas les dessous de leur histoire. Il n’y a d’ailleurs rien à voir. Le sujet, c’est la détresse d’Hannah.

Le mari d’Hannah, un homme âgé (André Wilms), entre en prison. On ne sait pas ce qu’il a commis. Leur fils a rompu les relations avec ses parents. Derrière une armoire, Hannah trouve des photos compromettantes. Le spectateur ne connaîtra pas les dessous de leur histoire. Il n’y a d’ailleurs rien à voir. Le sujet, c’est la détresse d’Hannah.

Mis à part le petit garçon aveugle de la maison où elle fait des ménages, Hannah n’a strictement aucun contact. Elle participe à un groupe de théâtre, elle se rend à la piscine, mais une fois l’activité terminée, chacun rentre chez soi.

 

Elle tente de s’inviter avec un gâteau à la fête d’anniversaire de son petit-fils, mais si celui court embrasser sa mamie, il est bien vite rappelé dans la maison par son père.

Ce qui accompagne son silence, c’est le bruit amplifié d’une rame de métro à l’approche, le claquement d’une assiette posée sur la table en formica, les cris des enfants du voisin d’au-dessus qui provoquent un dégât des eaux.

La vie d’Hannah est vide. Il ne s’y passe rien. Le temps s’étire. Son corps se flétrit, victime du temps long. Sur une plage, une baleine échouée agonise. Remorquera-t-on Hannah en haute mer ?

Andrea Pallaoro ne manque pas de savoir-faire, et même de génie, à filmer de près la tristesse et l’ennui. Vu du point du vue du spectateur, c’est une injection de blues à haute dose.

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