Barbara Hepworth au Musée Rodin

Le Musée Rodin de Paris présente, jusqu’u 22 mars 2020, une exposition consacrée à la sculptrice britannique Barbara Hepworth (1903 – 1975).

Nous avons visité, il y a une dizaine d’années, l’atelier de Barbara Hepworth à St Ives, un petit port de Cornouailles. Nous avons été heureux de retrouver à Paris l’œuvre de cette très grande artiste.

Un film de Dudley Shaw Aston, « figures in landscape » (1953), introduit l’exposition. Porté par le texte poétique de Jacquetta Hawkes et la musique de Priaulx Rainier, il montre Barbara Hepworth au travail à St Ives, où elle s’était installée en 1949. La correspondance entre les œuvres de l’artiste et son environnement est frappante : falaises évidées par la mer, flux et reflux des vagues, musique de l’océan, monolithes préhistoriques, tout cela est rendu présent dans des sculptures qui, par leurs formes abstraites, expriment ce qu’il faut bien appeler leur âme.

« La sculpture de Barbara Hepworth, lit-on dans le dépliant de l’exposition, est une alchimie entre monde intérieur, paysage et matériau. Les évidements pratiqués, les relations entre des éléments indépendants posés sur une même base sont une manière d’habiter l’espace chaque fois différemment, de trouver le juste rapport entre les volumes, d’équilibrer les tensions des différentes parties : éprouver chaque fois une autre manière d’être au monde ».

Le matériau joue un rôle primordial dans l’œuvre de Hepworth : pierre, marbre, bronze, bois, argile. Tout est important : sa texture, sa teinte, ses nervures. Entre ses mains, il devient matière organique, en harmonie avec la nature, en symbiose avec la pensée créatrice de l’artiste.

Visiter cette exposition, c’est traverser un moment de grâce et de poésie.

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