En plein confinement, j’ai eu l’opportunité d’assister au Palais de la Musique de Barcelone au concert donné par l’Orchestre Philarmonique de Munich sous la direction de Gustavo Dudamel, avec les Chœurs de Chambre du Palais de la Musique. Grâce à la télévision.
Dimanche, à 18h10 précises, je prends mon fauteuil. Le chef d’orchestre, le Vénézuélien Gustavo Dudamel, s’avance sous les applaudissements. Au programme : la seconde symphonie, « Résurrection », de Gustav Mahler.
Le Palais de la Musique de Barcelone est une merveille de l’Art Nouveau, empreint de la vitalité végétale de cette école de peinture, de design et d’architecture qui a illuminé l’Europe à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècles. L’orchestre occupe la scène ; les chœurs d’hommes et de femmes, les tribunes qui la surplombent.
Le chef d’orchestre, encore trentenaire, est habité par la musique. Ses mains, son visage, tout son corps se balancent, vibrent, impulsent. Au cœur de la symphonie, Chen Reiss, soprano, et Tamara Munford, mezzo-soprano, chantent le désespoir et l’invraisemblable occurrence de la résurrection. Tout est techniquement parfait, y compris la prise de son, les images et leur montage. L’émotion est puissante.
Pendant que j’assiste au concert grâce à Arte sur mon téléviseur, ma petite-fille de trois ans vient s’assoir près de moi. Elle m’assaille de pourquoi ? Pourquoi le chef d’orchestre, pourquoi les percussions, et les violons, et les hautbois, et la harpe ? Je la sens subjuguée. Je suis heureux et fier de partager avec elle ce moment de grâce.
Ce concert est visible en replay sur Arte-TV jusqu’au 27 avril 2020. Un moyen formidable de tromper la claustrophobie qui menace !
M e r c i ! Passion musicale partagée…