Arte TV a récemment diffusé Wonder boys, film de Curtis Hanson (2000) avec Michael Douglas dans le rôle principal.
Grady Tripp (Michael Douglas) est professeur de littérature à l’université de Pittsburg. Arrivé au milieu de la cinquantaine, il se cherche encore. Son premier roman a connu le succès il y a quelques années, mais il est en peine d’inspiration pour le second. Ses étudiants le contestent ouvertement. Son épouse le quitte.
Sa vie bascule en une soirée riche en catastrophes. Le président de l’université et son épouse organisent chez eux une réception du gratin du monde littéraire. L’éditeur de Grady, Terry Gabfree Robert Downey Jr), est venu accompagné d’un improbable travesti pour mettre la main sur le manuscrit. Sara Gaskell (Frances McDormand), épouse du président, est aussi l’amante de Grady. Elle lui annonce qu’elle est enceinte.
Un élève de Grady, James Lear (Toby Maguire), s’invite à la réception. C’est un futur écrivain doué, mais aussi un personnage psychologiquement perturbé qui se déplace armé d’un révolver. Le chien du président de l’université s’en prend à Grady ; James l’abat d’un coup de feu.
Le président conserve précieusement une relique de Marilyn Monroe, la tunique qu’elle portait lors d’un de ses mariages. James s’en empare. Et voilà Grady et James qui prennent la fuite pour une nuit et des jours d’errance avec, dans le coffre de la voiture, le cadavre d’un chien et une tunique hors de prix et dans le corps une bonne dose d’alcool et de substances.
« Wonder boys » est un film déjanté, totalement décalé. Sara se déplace en DS Citroën blanche et Hannah, la petite amie de James, en Renault 5. Ce sont des européennes au cœur de la Pennsylvanie. Le film est souvent drôle. Il s’en dégage une atmosphère de poésie nostalgique. Grady perdra tout : sa femme, son emploi, son éditeur. Mais il trouvera, enfin, son chemin.