À Paris, le Petit Palais présente jusqu’au 9 janvier une exposition intitulée « Le théorème de Narcisse » consacrée à l’artiste Jean-Michel Othoniel.
L’exposition a pour cadre le jardin, plusieurs salles et jusque l’escalier d’accès au musée. Jean-Michel Othoniel agence des surfaces réfléchissantes, sphères ou parallélogrammes irréguliers. Son travail entre en consonnance avec celui du mathématicien chilien Aubin Arroyo sur la théorie des reflets.
Dans la mythologie, Narcisse est celui qui se reflète lui-même, mais reflète aussi le monde qui l’entoure. L’artiste, dit la présentation de l’exposition, « tisse une toile d’irréalité, d’enchantement, d’illusion, de libération de l’imagination. »
France 4 a récemment programmé un documentaire consacré à l’artiste, réalisé en 2019 par Fabrice Lanfranchi et Stéphane Rossi. Intitulé « Jean-Michel Othoniel, artiste enchanteur », il constitue une bonne introduction à son œuvre.
Dans une séquence, Othoniel se déplace à Saint-Étienne, la ville où il est né en 1964. Une œuvre monumentale, la vague, est exposée au musée d’art moderne de la ville. Une danseuse vêtue de rouge exécute une chorégraphie qui épouse les mouvements et le rythme de la sculpture. La convergence de ces deux formes d’art est troublante.
À Doha, la capitale du Qatar, Jean Nouvel a construit un musée qui épouse la forme d’une rose des sables. Jean-Michel Othoniel a réalisé, dans le bassin qui entoure le musée, un ensemble de fontaines dont les tuyaux sont sertis de sphères colorées. Les courbes de ces tuyaux et de l’eau qui s’en échappe soulignent les arêtes et les faces de la rose des sables. Ici aussi deux formes d’art entrent en symbiose : l’architecture et la sculpture.
Merci Xavier pour cette découverte artistique.
Bonnes fêtes de fin d’année