Tics de langage des journalistes français

Le journaliste du Times Charles Bremner vient de publier dans le Times un charmant article intitulé « French clichés to avoid like la peste ».

L’auteur s’en prend avec humour, et non sans remarquer que les Anglais sont d’aussi grands consommateurs de clichés que nos concitoyens, aux tics de langage de la presse en France.

En voici un florilège, avec des traductions proposées par Bremner :

La cerise sur le gâteau /  Dans la cour des grands / Le vent en poupe / Un pavé dans la mare [a cobblestone in the pond -set the cat among the pigeons] / Caracoler en tête [to prance in the lead, to be far out front] / Attendu au tournant [awaited at the bend, lying in wait for someone] /  Revoir sa copie [revise his (exam) copy, sent back to the drawing board] / L’ironie de l’histoire [an irony of history, or just ironically] / La balle est dans leur camp [The ball is in their court] / La partie émergée de l’iceberg [The tip of the iceberg] /  A qui profite le crime [Who profits from the crime?] / Les quatre coins de l’Hexagone [the four corners of France (The Hexagon is journalistic variation for France)] / S’enfoncer dans la crise [plunge deeper into (the) crisis] / Une affaire à suivre [a matter to be followed/a story to watch].

L’article a suscité des dizaines de réactions. Des lecteurs enthousiastes ont proposé : « que du bonheur ! », « je vais être honnête avec vous ! », « persiste et signe », « nos chères têtes blondes », « il faut savoir raison garder », « il ne passera pas l’hiver », « ce qui fait le buzz cette semaine, c’est… », « au grand dam de », « passer en boucle », « c’est vrai que », « effectivement », « au jour d’aujourd’hui »…

Et John O’d propose cette petite phrase à base de clichés :

« Allez,viens [come on, let’s go]
je ne te cache pas que [I don’t mind admitting that]
‘effectivement’ [in fact]
elle a refait sa vie [she has got over the divorce]
et que depuis des lustres [for ages now]
elle file le parfait amour avec [she’s happily loved up with]
un jeune artiste qui n’a pas encore trouvé son public [a young artist whose work nobody buys]. »

Un débat anime les participants au blog. Comment traduire en français « a couple of cherries short of a clafoutis » ?

(http://timescorrespondents.typad.com/charles_bremner/2010/01/french-clichés-to-avoid-la-peste.html)

2 réflexions sur « Tics de langage des journalistes français »

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