Dans « l’amour, c’est mieux que la vie », son cinquantième film, Claude Lelouch explore de nouveau le thème de la filiation, le l’amitié et de l’amour.
Gérard (Gérard Darmon) apprend qu’il est atteint d’un cancer qui ne lui laisse que quelques semaines à vivre. Ses amis Ary (Ary Abittan) et Philippe (Philippe Lelouche), qu’il a connus en prison vingt ans auparavant, s’entendent pour ensoleiller ses derniers jours.
Pour lui offrir une ultime histoire d’amour, ils contactent la propriétaire d’une agence d’escort-girls, Sandrine (Sandrine Bonnaire). Les filles sont manifestement trop jeunes pour que soit crédible une histoire d’amour avec le vieil homme. Sandrine accepte donc de jouer le rôle d’amante.
Les choses se compliquent. Gérard croit avoir affaire à une femme « normale », alors que Sandrine est professionnelle. Sandrine, la professionnelle, tombe follement amoureuse de cet homme passionné de jazz, enraciné dans la butte Montmartre.
Un personnage apparait de manière récurrente dans cette histoire : Jésus lui-même (Xavier Inbona). Chauffeur de taxi, c’est lui qui a ramené Gérard et ses deux amis à une vie vertueuse à leur sortie de prison. Médecin du Samu, il ressuscite Gérard après un malaise fatal. Pour faire bonne mesure, Satan lui-même (Béatrice Dalle) veille à interrompre la vie terrestre de Gérard alors que son histoire d’amour est au zénith.
On trouve dans ce film les thèmes récurrents de Claude Lelouch : la musique, la danse, la boxe et aussi la filiation. Gérard est fils de Robert Hossein, l’enfant juif retrouvé sur une voie de chemin de fer menant à Auschwitz dans « les uns et les autres » ; Sandrine est fille de l’aventurier Lino Ventura dans « la bonne année ».
Dans la première scène du film, des policiers interrogent un huluberlu capturé au troisième étage de la Tour Eiffel, qui se présente comme Jésus. Ils lui demandent un petit miracle. Il se fait prendre en photo, mais l’image n’impressionne pas. « Vous m’impressionnez », dit la policière, Clémentine Célarié.
Les critiques sont divisées sur le film. Je me suis laissé emporter par son tourbillon, et séduire par le sourire solaire de Sandrine Bonnaire.