Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article de transhumances, j’accueille avec plaisir et étonnement la bonne nouvelle que représente l’élection de représentants, protégés par la loi, pour les travailleurs des plateformes de mobilité ; et je suis bouleversé par le visage magnifique d’une jeune femme entrevue dans un autobus.
Élections professionnelles pour les travailleurs des plateformes de mobilité
Du 9 au 16 mai, les quelque 100 000 chauffeurs de VTC et livreurs à deux-roues ont été invités à voter pour élire, par un vote électronique à un tour, leurs représentants aux tables de négociation. Ces représentants bénéficieront d’une protection semblable à celle qui est accordée aux délégués du personnel : leur contrat commercial avec la plateforme qui utilise leurs services ne pourra pas être rompu en raison de leur fonction.
Les sujets à négocier sont sensibles : « fixation du prix de la prestation, qui joue un rôle déterminant sur le revenu du livreur et du chauffeur ; règles relatives au temps de travail ; circonstances justifiant la rupture de la relation entre la plate-forme et le travailleur ; partage des informations, en particulier en ce qui concerne les algorithmes qui orchestrent les livraisons et les courses, etc. », indique le journal Le Monde.
Depuis plusieurs années, on assiste plutôt à une érosion des droits sociaux. Je suis heureusement étonné de ce pas en avant, en réponse à « l’ubérisation » de l’économie.
Un visage
Une femme d’une vingtaine d’années s’installe quelques sièges devant moi dans l’autobus. Elle me fait face. Son visage est découvert ; elle ne porte pas le masque de rigueur dans un transport en commun. Elle est tout entière absorbée par son téléphone portable, ce qui évite que nos regards se croisent.
De longs cheveux châtains bouclés et légèrement crépus encadrent son visage. Sa peau est lisse, elle se teinte de caramel en prenant la lumière. Des yeux couleur châtaigne. Un nez joliment dessiné, des lèvres charnues sans excès.
Je suis frappé par la régularité de son visage, totalement symétrique, parfaitement harmonieux. On penserait à un tableau de Botticelli ou de Raphaël si cette jeune femme n’était résolument contemporaine. C’est le métissage qui la rend belle et fascinante.