Le film Bright Star de Jane Campion met en scène l’histoire d’amour du poète romantique John Keates avec sa voisine Fanny Brawne. Sur le navire qui l’emmenait vers Rome, où il devait se soigner de la tuberculose et en mourut, Keates écrivit ce poème pour Fanny.
Bright star, would I were stedfast as thou art
Not in lone splendour hung aloft the night / And watching, with eternal lids apart, / Like nature’s patient, sleepless Eremite, / The moving waters at their priestlike task / Of pure ablution round earth’s human shores, / Or gazing on the new soft-fallen mask / Of snow upon the mountains and the moors
No
Yet still stedfast, still unchangeable, / Pillow’d upon my fair love’s ripening breast,/ To feel for ever its soft fall and swell, / Awake for ever in a sweet unrest, / Still, still to hear her tender-taken breath,/ And so live ever
Or else swoon to death.
Brillante étoile, je voudrais être aussi inébranlable que toi
Non pas suspendu dans la splendeur solitaire en haut de la nuit / A regarder, les paupières éternellement ouvertes, / Le eaux changeantes dans leur fonction sacerdotale de purification des rivages de la terre / ou à observer le masque léger de la neige / tombant sur les montagnes et les landes
Non
Mais encore inébranlable, encore inaltérable / La tête sur la poitrine mûre de mon cher amour comme sur un oreiller /Pour sentir pour toujours son doux flux et reflux / Eveillé pour toujours dans une douce insomnie / Entendre encore, encore, sa respiration pleine de tendresse / et vivre ainsi pour toujours
Ou bien me pâmer à en mourir.
(Photo : Bright Star de Jane Campion)