Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.
Dans cet article de transhumances, je me trouve décontenancé par l’attitude d’un surveillant de prison qui, de manière arbitraire, me refuse l’accès au parloir ; et je suis étonné et admiratif de la résistance des femmes iraniennes à la dictature religieuse.
Arbitraire
Après une heure de trajet en voiture, j’arrive à la maison d’arrêt pour visiter la personne détenue que j’ai prévu de rencontrer. Le surveillant du poste de garde me dit qu’il est trop tard, que le surveillant du parloir est seul et débordé, que je ne peux entrer.
La personne que je devais rencontrer m’aura attendu en vain tout l’après-midi, et elle ne sera informée du contretemps que dans quelques jours par la lettre que j’ai laissée à son attention.
J’aurai parcouru 125km pour me heurter à l’arbitraire d’un surveillant qui, fort du pouvoir que lui octroie sa fonction, m’a laissé à la porte. J’ai éprouvé, l’espace d’un après-midi, la situation dans laquelle se trouvent fréquemment les personnes que leur détention place dans une situation de totale dépendance de la bonne volonté d’autrui.
Femme, vie, liberté
Le courage des femmes iraniennes qui depuis des semaines manifestent au cri de « Femme, vie, liberté ! » force l’admiration. En kurde : « Jin, jiyan, azadi ! » En persan : « Zan, zendegi, azadi ! »
Le 16 septembre, Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, était morte des coups reçus de la police des mœurs pour un port du voile non règlementaire. La répression a fait des dizaines d’autres morts, mais elle n’a pas réussi jusqu’à présent à étouffer le mouvement.
Femme, vie, liberté !