The Fabelmans

Le film “The Fabelmans” aurait aussi pu s’intituler « the Speilbergs ». Le réalisateur et metteur en scène Steven Spielberg transpose dans la fiction l’histoire de son éveil au cinéma au temps de son enfance et et de son adolescence.

 Les parents de Sam Fabelman (Gabriel LaBelle) ont une forte personnalité. Son père Burt (Paul Dano) est un ingénieur ambitieux, passionné de machines électroniques, convaincu avant l’heure que l’avenir de l’électronique se joue dans l’ordinateur. Sa mère Mitzi (Michelle Williams) aurait pu être pianiste concertiste si elle n’avait laissé tomber sa carrière pour élever Sam et ses trois sœurs.

 Mitzi souffre de sa captivité domestique consentie. Un jour de tornade, elle emmène ses enfants en voiture pour voir de près le spectacle, ignorante du danger.

Ses parents vont avec Sam, alors âgé de 6 ou 8 ans, voir un film dans lequel se produit un spectaculaire accident de train. L’enfant n’a de cesse de filmer un accident du train électrique qui vient de lui être offert.

 Adolescent, Sam filme en Super-8 un western tourné avec l’aide je copains qui acceptent de jouer les cowboys. C’est une véritable direction d’acteurs qu’il met déjà en pratique : « c’est toi qui as conduit tes hommes dans la Vallée de la mort, on doit voir sur ton visage la culpabilité du massacre, tu dois te sentir écrasé par la honte ».

 Il devient le chroniqueur en images de la vie familiale. Au montage d’un film tourné lors d’un pique-nique, des images lui révèlent le secret de sa mère : sa relation amoureuse avec Bennie (Seth Rogen), officiellement un ami de son père. Il découvre la puissance du cinéma, sa capacité à faire souffrir celui qui est derrière la caméra comme le spectateur.

 À l’université, Sam est victime d’antisémitisme. Chétif, il se heurte à des costauds qui entendent s’imposer à lui par leur stature. Il est choisi pour filmer la sortie de fin d’année à la plage. Par le choix des personnages et des scènes, par le cadrage, il devient leur maître.

 Sam ne supporte plus l’université. Son père, qui a toujours considéré la caméra comme un passe-temps qui détournait son fils du monde des objets réels, rend les armes. Il pourra faire du cinéma son métier. Un entretien surréaliste avec John Ford (joué par David Lynch) finit de le persuader que telle est bien sa voie.

 La musique de The Fabelmans est signée de John Williams, qui a réalisé la bande sonore de plusieurs films de Spielberg, notamment celle d’E.T. Le film a été unanimement salué par la critique. Il le mérite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *