Chronique d’étonnement n°35

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

 Dans cet article de transhumances, je m’étonne qu’une petite-fille de six ans me propose une définition correcte du mot « algorithme ». Et je me félicite de la bonne surprise de la signature du « Cadre de Windsor » entre la Grande-Bretagne et l’Union Européenne sur la question irlandaise.

Algorithme

Une petite-fille âgée de six ans m’explique ce qu’est un algorithme. Elle trace sur la table un cercle avec son doigt et le parcourt en disant : « bleu, blanc, rouge, bleu blanc… »

La Cnil définit l’algorithme comme « la description d’une suite d’étapes permettant d’obtenir un résultat à partir d’éléments fournis en entrée. Par exemple, une recette de cuisine est un algorithme permettant d’obtenir un plat à partir de ses ingrédients ! «

La construction d’un cercle comportant de manière répétitive les couleurs du drapeau national représente en effet un algorithme. Bravo à notre informaticienne en herbe !

 

Cadre de Windsor

Le Cadre de Windsor, accord politique entre l’Union Européenne et la Grande-Bretagne sur l’Irlande du Nord constitue une bonne surprise alors que s’avivent les tensions géopolitiques.

Le problème à résoudre : Les Unionistes d’Irlande du Nord (attachés à son appartenance à la Grande-Bretagne) exigeaient d’avoir accès aux mêmes produits que les Anglais, les Écossais et les Gallois, au même prix et avec les mêmes spécifications ; les Européens voulaient être sûrs que les produits de Grande-Bretagne n’envahissent pas le marché intérieur, utilisant l’Irlande comme Cheval de Troie ; Britanniques et Européens voulaient éviter d’établir une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord, ce qui aurait à terme rendu caducs les accords du Vendredi Saint (10 avril 1998) qui avaient mis un terme à la guerre civile.

L’accord entre dans un luxe de détails, des médicaments aux produits agroalimentaires, de la circulation des colis à celle des animaux de compagnie. Il repose sur une distinction entre les marchandises selon qu’elles présentent ou non un risque d’entrée dans le marché unique de l’UE ; et aussi sur l’identification « d’opérateurs de confiance » (transitaires, entreprises de transports…), qui bénéficieront de procédures allégées.

Le Cadre de Windsor est un exemple de diplomatie pragmatique. Il ne résoudra pas tout, de nombreux problèmes apparaîtront dans son application. Mais du moins il permet de désamorcer un problème qui, arrosé de combustible idéologique, aurait facilement pu provoquer un embrasement.

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