Pour la cinquième fois de ma vie qui dépassera bientôt le seuil de trois quarts de siècle, je fais l’expérience de l’hôpital. À La suite d’une chute à vélo, c’est au CHU de Bordeaux que m’amènent les urgentistes du SAMU : réduction d’une fracture du fémur, pose d’un clou et de vis, lente remise sur pieds.
Je suis d’abord frappé par la compétence et l’humanité du personnel soignant. Dans le véhicule du SAMU, les ambulanciers veillent à ce que je ne souffre pas et plaisantent : j’aime leur humour médical. À l’hôpital, les transferts du brancard au lit, du lit à la table de radio sont des moments délicats gérés avec la plus grande attention.
Une infirmière commente les gestes d’un élève-infirmier et lui rappelle les principes auxquels il doit s’attenir : dédier toute son attention au malade, ne faire pour lui que les gestes qu’il ne peut accomplir lui-même, fût-ce au prix d’un effort douloureux.
Je partage au service orthopédique la chambre avec un homme de quelques années plus âgé que moi. Après son opération, il ne remonte pas de la salle de réveil. Pendant la nuit j’entends le rythme obsédant de sa montre. Séparés par un rideau, nous partageons peu de choses. Je suis pourtant soulagé lorsque son lit est de nouveau placé parallèlement au mien.
La star du service est une patiente nommée Madeleine. Elle ignore l’usage de la sonnette d’appel et convoque le personnel par des hurlements. La nuit, elle crie « Manman au secours ! »
Tout autant que de douleurs dans la cuisse, je souffre de la situation de dépendance. Je suis assisté en tout pour manger, faire mes besoins, me laver. Dans un sens, je me trouve dans une situation voisine de celle des personnes détenues que je visite à la prison de Gradignan. Chaque action, chaque ouverture de porte passe par l’intermédiaire d’un surveillant.
Les difficultés de l’hôpital public sont perceptibles. À chaque étape – radio, scanner, bloc opératoire – il faut attendre un long moment. La chambre aurait besoin d’être repeinte, équipée de prises électriques accessibles pour les appareils électroniques, dotée d’un réseau WIFI d’une capacité suffisante. Mais j’y ai bénéficié, cette fois encore, d’une qualité de service exceptionnelle.
La principale caractéristique de cette qualité, c’est la sécurité. Le patient sait qu’il est pris en charge, que toute anomalie sera corrigée, qu’il peut se reposer sur les soignants. Je pense aux crimes de guerre commis contre les hôpitaux de Gaza, privés d’eau, d’électricité et de médicaments, écrasés sous les bombes.
Je te souhaite un très bon rétablissement Xavier ! C’est vrai que les soignants sont des personnes formidables !
Bon rétablissement Xavier ! Ma fille Margot est médecin urgentiste ( mi-temps SAMU, mi-temps Urgences) à Paris donc ton texte fait écho aux récits qu’elle me fait de son travail). Je t’embrasse
Anne-Sophie
Finalement, le vélo n’est pas sans risques! Je me suis cassé une cote récemment en VTT. C’est douloureux mais, bien sûr, beaucoup moins handicapant que ce qui t’arrive, Xavier.
Bon rétablissement et gros bisous à Alice qui fait preuve d’un talent précoce.
Benoît
Bonjour
Prompt rétablissement, donne nous de tes nouvelles.
Bises à la famille
Nicole et Michel
Bonjour
Je te souhaite un prompt rétablissement
Cordialement
Yves
Mon Cher Xavier,
Merci de nous avoir prévenus de ton accident et de ton opération.
J’espère que tu seras vite sorti de l’hôpital et de nouveau sur pied ( je n’ose dire sur vélo, mais te connaissant je doute que tu y renonces …).
Je suis bluffé de voir que même dans de telles circonstances tu restes positif, ouvert à la découverte et curieux d’esprit . Un grand Bravo.
Avec toute mon Amitié
Philippe
Vraiment désolé d’apprendre la nouvelle, même si cela vaut un récit « pris sur le vif » et plein d’enseignements.
Bon et prompt rétablissement !
Amitiés.
C.
Complètement avec vous, Xavier.
Partage d’humanité…
Fraternité,
Didier
Très beau texte illustré avec tant de pertinence par Alice…
Bon courage… et patience !
Bises.
C’est récent cette chute ?
Toute mon amitié pour un super rétablissement. .
Jean Laurent