Chronique d’étonnement n°61

Je souhaite partager dans « transhumances » ce qui m’a étonné, dans ma vie personnelle comme dans l’actualité.

Dans cet article de transhumances, je relève les potentialités du bambou dans l’industrie aéronautique ; et je me fais l’écho d’une recherche sur le Bonheur National Brut (BNB) à l’île de La Réunion.

Bambou

Dans un article du 8 avril, La Tribune informe qu’une société toulousaine, Cobratex est en train d’industrialiser la fabrication de produits à base de bambou, une plante poids plume source de gains environnementaux. Cette innovation pourrait arriver dans quelques années dans l’aménagement intérieur des cabines d’avion.

Le bambou est quatre fois plus léger que la fibre de verre et plus léger que la fibre de carbone. La plante a aussi l’avantage d’être un puits de carbone : 60 tonnes de CO2 capturées par hectare de bambou.

Son utilisation dans l’aménagement intérieur des avions pourrait réduire le poids des aéronefs et réduire leur consommation en carburant.

 

Bonheur Réunionnais brut

Dans un article publié le 28 mars, the Conversation France se fait l’écho d’une recherche menée à l’île de La Réunion. Il s’agirait d’adapter à ce département d’Outre-mer le concept de Bonheur National Brut créé au Bhoutan en 1972 et qui a eu un large retentissement international.

Le Produit National Brut mesure la richesse d’une nation en cumulant les échanges monétaires issus des différentes activités économiques. Il inclura par exemple les achats de tabac et les dépenses de santé pour lutter contre leurs effets mortifères. On voit dans cet exemple qu’un accroissement du PNB peut accompagner un accroissement du malheur ressenti par les populations.

L’article de The Conversation rappelle que le Bonheur National Brut (BNB) «  est le résultat de 250 questions posées sur neuf thématiques : le bien-être psychologique, la santé, l’éducation, l’utilisation du temps, la culture, la bonne gouvernance, la vitalité de la communauté, l’écologie et le niveau de vie. »

Un formulaire ramené à 150 questions et adapté aux spécificités réunionnaises a été proposé à des échantillons-test, dans la population générale et spécifiquement à des lycéens. Les chercheurs espèrent le réduire à 20 questions clés qui seraient posées, sur une base quantitative, à un large échantillon.

L’article rappelle les caractéristiques de la société réunionnaise : seule une personne sur deux en âge de travailler occupe un emploi, la moitié des Réunionnais ont un niveau de vie inférieur à 1380€ par mois, les prix des biens alimentaires dépassent de 37% ceux constatés en Métropole. Il souligne la vulnérabilité de l’île aux crises : gilets jaunes, covid, requins, attaques contre des cargos en mer rouge… Il indique aussi que 42% du territoire de l’île a le statut de parc national, et que biodiversité et écologie pourraient accroître le sentiment de bonheur éprouvé par les Réunionnais.

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