L’Archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams, vient d’annoncer qu’il abandonnerait ses fonctions, qu’il occupait depuis dix ans, en janvier 2013.
Agé de 61 ans, marié et père de deux enfants, Rowan Williams va enseigner au Magdalene College de Cambridge. Il avait déjà été professeur de Divinité à l’Université d’Oxford au début de sa carrière.
« Transhumances » a souvent cité cet homme remarquable, qui croit que l’Eglise doit proclamer l’Evangile aujourd’hui, même si le Verbe est dérangeant. Bien que membre de l’Establishment, il s’est exprimé clairement sur des sujets brûlants comme la guerre d’Irak déclarée par Blair ou les politiques ultralibérales de Cameron.
Dans son éditorial, The Guardian évoque un homme bon confronté à une tâche impossible : faire tenir ensemble les 38 églises qui constituent la communion anglicane et, plus difficile encore, les mouvances traditionaliste et progressiste qui s’affrontent en Angleterre. Les points de friction sont, sans surprise, l’accession des femmes à l’épiscopat et l’acceptation de l’homosexualité. Le dessin de Martin Rowson évoque ces tensions. Il faut toutefois noter que la tentative du Vatican d’accueillir des Anglicans traditionalistes au sein d’une structure spécifique a fait long feu. Ils haïssent l’Archevêque de Cantorbéry, mais n’ont pas fait, à ce jour, le choix du schisme.
Illustration : « déposition », dessin de Martin Rowson, The Guardian du 17 mars 2012. « Phew » signifie Ouf !