Le tabloïd britannique The Sun, qui a pris fait et cause pour le Parti Conservateur, a titré le 22 février « Prime Monster » (Premier Monstre) en désignant le « Prime Minister » (Premier Ministre).
Une polémique se développe en Grande Bretagne sur les relations du Premier Ministre Gordon Brown avec le personnel du 10 Downing Street : tyrannise-t-il ses collaborateurs ? La directrice d’une ligne d’écoute de personnes s’estimant victimes de brimades au travail a même déclaré que son service avait reçu quatre appels provenant des services du premier ministre, sans préciser toutefois si ces appels concernaient le Premier Ministre lui-même et s’ils étaient fondés.
Une chose est sûre toutefois : Gordon Brown est bien un monstre sacré de la politique. Depuis son accession au pouvoir, il a déjoué plusieurs complots de travaillistes convaincus de ce qu’il était temps de changer de leader. Il a traversé une crise financière et industrielle. Sa cote de popularité est plus basse encore que celle du président Sarkozy en France. Pourtant, il avance imperturbable. L’opinion publique commence à douter des Conservateurs et leur leader David Cameron n’est plus certain d’obtenir une majorité absolue au prochain parlement. L’hypothèse d’un gouvernement travailliste soutenu par les libéraux démocrates n’est plus tout à fait exclue. Le Premier Ministre pourrait alors s’appeler Gordon Brown !
(Photo de la BBC : Gordon Brown à 21 ans, déjà recteur de l’université d’Edimbourg)