Plusieurs églises de Bristol méritent d’être visitées. Je décris ici mes étonnements à St Mary Redcliffe, dans la cathédrale et à l’église de Tous les Saints de Clifton.
La plus jolie et la plus harmonieuse des églises de Bristol est probablement St Mary Redcliffe, dont le Guide Vert nous dit que « son architecture est une véritable encyclopédie du gothique anglais, évoluant du style « Early English » 12ième – 13ième siècle) au Decorated puis au Perpendicular (14ième siècle). Les vitraux originaux ont été largement détruits pendant la guerre et remplacés par des œuvres contemporaines pleines de lumière. Mon étonnement à St Mary Redcliffe est une statue en bois polychrome de la Reine Elizabeth I, près des fonds baptismaux.
La cathédrale de Bristol est un bâtiment massif de style gothique qui constituait l’église d’une abbaye supprimée par le roi Henry VIII. La salle capitulaire, de style roman tardif, est magnifiquement décorée de motifs géométriques sculptés. Mon étonnement dans la cathédrale est le tombeau du premier évêque de Bristol, Paul Bush, décédé en 1558. Son gisant le présente décharné, vêtu d’un simple pagne. Dans l’esthétique de l’époque, la mort était présentée dans son effroyable nudité.
Mon coup de cœur est pour l’église de Tous les Saints, dans le joli quartier résidentiel de Clifton. Elle fut initialement construite en 1868 par l’architecte George Edmund Street, don William Morris fut l’apprenti et qui est surtout connu pour le Royal Court of Justice à Londres. L’église fut détruite par un bombardement le 2 décembre 1940. Elle a été reconstruite en 1967 par Robert Potter en utilisant des parties subsistantes de l’ancien édifice. Il a créé un espace moderne et harmonieux, illuminé par les vitraux de John Piper (1903 – 1992), aussi auteur des vitraux du baptistère de la nouvelle cathédrale de Coventry. L’autel est surmonté d’un joli baldaquin, œuvre de Randoll Blacking. En ce dimanche matin, une messe est célébrée. L’assistance est clairsemée, mais l’atmosphère est radieuse.
J’aurais aimé trouver à Bristol la trace de William Tyndale, citoyen de cette ville, premier traducteur de la Bible en anglais, étranglé et brûlé à Vilvorde en Belgique en 1536. Une verrière lui est consacrée dans le Baptist College de Bristol. J’aimerais revenir dans cette ville attachante pour rendre hommage à cet homme exceptionnel.