La ville de Villenave d’Ornon, dans la banlieue de Bordeaux, fête les vingt ans de son jumelage avec Torres Vedras, au nord-ouest de Lisbonne.
Pour marquer l’évènement, des chanteurs et guitaristes de Fado de Torres Vedras avaient fait le déplacement à Villenave d’Ornon. Une soirée avait été organisée au « Cube », une salle polyvalente installée au cœur d’un complexe sportif. Le tour de chant fut d’une qualité remarquable.
Des tables circulaires avaient été installées sur le parterre. A l’entracte, du vin, des charcuteries et des pâtisseries furent servis. Une bonne partie de l’assistance était de la nombreuse communauté portugaise à Bordeaux, malgré la concurrence déloyale du match de football Bordeaux – Benfica au stade et à la télévision ! Nous fîmes connaissance d’Alonso et de sa famille. Il est charcutier traiteur sur les marchés de la région, et est présent pendant l’été sur le marché du mercredi à Maubuisson. Nous nous sommes promis de nous y retrouver en juillet août.
Les jumelages ont parfois mauvaise presse aujourd’hui. On les considère comme une relique de l’après-guerre, quand la réconciliation des peuples européens était cruciale. On y voit un cadre protocolaire propre à flatter les notables mais sans réel intérêt pour la population. On voudrait qu’ils soient davantage centrés sur la coopération économique.
Le jumelage de Villenave d’Ornon et de Torres Vedras est une réalité vivante et populaire. Il est possible qu’il doive sa vitalité à la présence en Gironde d’une communauté portugaise vibrante et attachée à ses racines. Comme toute forme sociale, le jumelage n’existe et ne se développe que par l’action d’hommes et de femmes qui s’y investissent.
La soirée au Cube m’a rendu présents par la pensée mes anciens collègues de Lisbonne, António, Luciana, Luís, Pedro, Raúl… et l’aventure humaine que nous avons vécue ensemble de 2003 à 2007.