A Carcans comme sur tout le littoral atlantique, l’océan a avancé de plusieurs mètres cet hiver en raison de tempêtes répétées.
La crête de la dune semble scarifiée par les attaques du vent et de l’eau. Sur son flanc, une masse de sable blond gît, résignée, dans l’attente d’être engloutie par la prochaine grande marée.
Ce qui était une plage de sable blond est maintenant une aire grise jonchée de morceaux de roches ou de blockhaus que le travail des vagues a exhumés. À marée haute, même de faible amplitude, les vagues en arrivent presque à lécher la dune.
Il est encore possible que les marées de printemps apportent du sable et effacent certaines blessures de l’hiver. Au contraire, il se peut également que, pendant la saison estivale, on ne puisse pratiquer la baignade qu’à marée basse.
L’océan se rappelle à notre souvenir. Ici, il sape des habitations imprudemment construites en aplomb d’une dune. Là, il menace de restreindre le plaisir des bains de mer. Nous, humains, avons impudemment pensé que nous dominerions la nature. Il nous faut maintenant apprendre à la respecter.