L’arabe dans le français

On mesure mal l’influence de la langue arabe sur la langue française. Le court texte qui suit va en fournir une démonstration.

 « Françoise était vêtue d’une jupe en mousseline chamarrée et portait des savates légères. Son couffin était un véritable fardeau. Elle y avait placé pêle-mêle des épinards, des aubergines, des artichauts, des potirons, du safran, de l’estragon, des abricots, du sucre et même des oranges un peu avariées. »

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Qu’y a-t-il de particulier dans ce texte ? C’est que tous les substantifs, sans exception, viennent de l’arabe, ainsi que quelques autres mots. Voici de nouveau ce texte, avec soulignés les termes dérivant de la langue arabe : « Françoise était vêtue d’une jupe en mousseline chamarrée et portait des savates légères. Son couffin était un véritable fardeau. Elle y avait placé pêle-mêle des épinards, des aubergines, des artichauts, des potirons, du safran, de l’estragon, des abricots, du sucre et même des oranges quelque peu avariées. »

 Certains parlent de choc des civilisations, d’un jeu à somme nulle où nul n’a à gagner de la fréquentation de l’autre. L’observation attentive des interactions linguistiques montrent que ce n’est pas ainsi. En matière de langues, chacune progresse en intégrant les apports de l’autre.

On lira avec intérêt « Arabesques, l’aventure de la langue arabe en occident » de Henriette Walker et Bassam Baraké (Robert Laffont, Editions du temps, 2006), dont les exemples cités ici sont extraits.

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