France 3 a récemment diffusé « une preuve d’amour », téléfilm de Bernard Stora (2002), avec dans les rôles principaux Anouk Grinberg et Éric Elmosnino.
Sébastien Madeleine (Éric Elmosnino) est éleveur dans le Limousin. Avec son père Gilbert (Jean-Paul Roussillon), les relations sont exécrables au point que, vivant dans la même ferme, ils ne communiquent que par téléphone. C’est un écorché vif, qui interdit furieusement à quiconque l’accès à son chez-lui.
Cathie Fantin (Anouk Grinberg) a 33 ans, six de plus que Sébastien. Il y a quelques années, elle a abandonné ses études de médecine et travaille comme infirmière à domicile. Orpheline de sa mère, elle vit à l’ombre son père Jacques (Jean Yanne), un professeur à la retraite au tempérament d’ours mal léché.
Cathie et Sébastien se rencontrent, partagent une nuit d’amour sans lendemain. Ramenant Sébastien chez lui un soir de beuverie, Cathie découvre un invraisemblable bric à brac de livres en tous genres. Sébastien les a tous lus, sans ordre, sans méthode. Cathie s’éprend de lui, le convainc de reprendre des études qu’il a abandonnées lorsqu’enfant sa mère s’est donnée la mort. Elle convainc son père de servir de mentor au jeune homme. La relation entre le coach et l’élève est rude et orageuse, mais fonctionne. Sébastien entre à l’université de droit de Limoges, avec le projet de devenir avocat.
Cathie sacrifie sa carrière pour lui, et en son absence fait tourner l’exploitation familiale. Mais cette preuve d’amour, Sébastien n’est pas prêt à l’accepter. Après des années de lutte pour la vie, camouflé dans le rôle d’une brute écorchée vive, il ne peut se faire à l’idée que Cathie se donne à lui gratuitement. Il est convaincu qu’il s’agit d’un prêt qu’il lui faudra rembourser et qu’il ne pourra jamais s’acquitter de sa dette auprès d’elle.
Cathie doit se résigner à la rupture avec cet homme atypique mais qu’elle a fini par aimer plus que sa propre vie. Pourtant, les deux se savent aussi orphelins, aussi fragiles, aussi déboussolés l’un que l’autre. Leur avenir, il faudra bien qu’ils le construisent ensemble, un jour ou l’autre…