Blottie dans ses fortifications, Antibes est une ville d’art.
Le but de notre visite à Antibes était de découvrir le musée Picasso. Celui-ci occupe le Palais Grimaldi, dont la terrasse offre une vue magnifique sur le Cap d’Antibes et la baie de Nice.
Le premier étage était entièrement occupé par une exposition consacrée à l’œuvre sur papier de Bernard Pagès. Il s’agit en grande partie de l’impression sur des feuilles de papier sensibles d’objets tels que des barres ou des plaques d’acier oxydé. Il en résulte des formes quasi abstraites d’une grande beauté.
Pablo Picasso a travaillé dans le château Grimaldi en 1946. La plupart des œuvres présentées au musée datent de cette période. J’ai particulièrement aimé une petite toile représentant une branche d’arbuste et des oursins ouverts, leur chair orange offerte à la délectation du peintre. Elle est d’une gourmandise et d’une sensualité presque provocantes.
Le musée est aussi marqué par le souvenir de Nicolas de Staël qui se suicida à Antibes le 16 mars 1955. Seules deux toiles étaient présentées lors de notre visite, en raison de l’espace consacré à l’exposition Pagès.
Une gigantesque statue de Jaume Plensa, « Nomade », veille sur l’entrée du port de plaisance d’Antibes. Nous sommes si habitués aux performances du design automobile qu’il ne nous étonne plus guère. Par leur taille, par l’audace et la créativité de leurs formes, les yachts amarrés à Antibes forcent l’admiration. On peut être allergique à l’étalage de richesse que ces objets représentent ; ils n’en sont pas moins de véritables œuvres d’art et le résultat de prouesses technologiques.
Il est agréable de se promener à pied au Cap d’Antibes. Le sentier littoral partant de la plage de la Garoupe est malheureusement interrompu pour cause d’éboulements. Le panorama qui s’offre depuis la chapelle de la Garoupe (fermée le dimanche, ce qui est un comble pour un lieu de culte !) est superbe.