« Un moment d’égarement », film de Jean-François Richet, pose la question de la séduction et du mensonge entre hommes et femmes que trente ans d’âge séparent.
Laurent (Vincent Cassel) et Antoine (François Cluzet) sont amis. L’un est divorcé, l’autre est sur le coup d’une séparation qu’il n’accepte pas. Ils passent des vacances dans la maison de famille d’Antoine, avec leurs filles respectives Marie (Alice Isaaz) et Louna (Lola Le Lann).
Bien vite, Louna tombe amoureuse de Laurent. Elle le séduit si bien que celui-ci se laisse aller à un moment d’égarement. Lorsqu’elle apprend que son amie a couché avec son père, Marie exhale son dégoût à l’endroit de ce gros dégueulasse. Lorsqu’Antoine apprend de sa fille qu’elle a été séduite et larguée par un vieux, la fureur le saisit et il jure de la venger.
Laurent est un faible qui n’a le courage d’affronter ni Louna dans son assaut de séduction, ni Antoine dans son désir rageur d’identifier et punir le coupable. Antoine est aveugle, si obnubilé par l’échec de son couple et par les dégâts des sangliers dans son jardin qu’il ne voit pas le danger et semble s’ingénier à précipiter son ami dans les bras de sa fille.
Dans ce film, les jeunes femmes sont fortes, savent ce qu’elles veulent et se donnent les moyens d’y parvenir. Les hommes de cinquante à soixante ans restent séduisants mais lâches et irrésolus.
« Un moment d’égarement » est un film médiocre, mais met en scène des situations intéressantes et de beaux acteurs (et actrices), dans un paysage corse somptueux.