Casablanca

Arte TV a récemment diffusé « Casablanca », film mythique de Michael Curtis (1942) avec dans les rôles principaux Humphrey Bogart et Ingrid Bergman.

Ce film, tourné en 1941, avait un but de propagande : il s’agissait de montrer que la victoire écrasante de l’Allemagne nazie en Europe n’était pas définitive et que la résistance finirait par l’emporter.

En 1941, donc, Casablanca est une ville de transit pour des réfugiés ayant fui la France via Marseille et Oran et cherchant à rejoindre les États-Unis via Lisbonne. Le régime de Vichy, représenté par le Capitaine Paul Renault (Claude Rains) est censé leur accorder sa protection. En réalité, les désirs allemands sont des ordres.

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Le Rick’s Bar, un bar américain tenu par Richard Blaine (Humphrey Bogart) est fréquenté par des Français, des Allemands et aussi des Arabes marocains. On y joue à la roulette, on y achète des cigarettes de contrebande, on s’y procure des visas pour l’étranger moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Renault y opère l’arrestation spectaculaire d’un trafiquant qui a assassiné deux soldats allemands pour se procurer des sauf-conduits dont la vente le rendrait riche. Avant d’être appréhendé, celui-ci les a confiés à Blaine.

Une femme que Richard Blaine a aimée passionnément à Paris apparait dans le bar au bras de Victor Laszlo (Paul Henreid), un résistant tchèque cherchant, lui aussi, la fuite vers les États-Unis. Ilisa (Ingrid Bergman) est l’épouse de Victor. Elle le croyait mort lorsqu’elle vécut une liaison embrasée avec Richard. Lorsque Richard l’attendit sur le quai du train qui devait les emmener à Marseille, elle ne se présenta pas. Richard est rongé par le ressentiment.

Ilisa est venue au Rick’s bar demander l’aide de Richard pour qu’il lui procure les sauf-conduits qui lui permettront, à elle et à Victor, de s’enfuir et de continuer leur travail de résistance. Tout s’entrechoque : le souvenir d’un passé brûlant qui ne reviendra plus (la chanson du film est « as time goes by ») ; le retour, chez Richard comme chez Ilisa, d’un amour violent ; l’urgence de la lutte contre le nazisme ; le tempérament chevaleresque de Richard.

Ce film de circonstance, de propagande, est devenu un classique du cinéma. La technique numérique a permis de restaurer l’image et le son aux standards d’aujourd’hui. Le jeu des acteurs, la bande sonore, l’utilisation des décors pour les scènes d’extérieur, sont datés : on ne filmerait plus comme cela aujourd’hui. Pourtant, cette histoire d’amour brûlant dans un contexte de guerre qui sépare et détruit les personnes mais génère aussi des personnalités de résistants, reste l’une des plus belles du cinéma.

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