A l’occasion de la sortie à Londres du film Wadjda, The Guardian a publié une interview de la réalisatrice Haifaa Al-Mansour, dans laquelle celle-ci salue les progrès de l’émancipation des femmes en Arabie Saoudite.
Le personnage principal de Wadjda, une jeune fille de 12 ans, est prête à tout pour posséder une bicyclette. La journaliste Lizz Hoggard demande à Al-Mansour si le film a eu un effet subliminal sur la décision prise en avril dernier par les autorités saoudiennes d’autoriser les femmes à faire du vélo.
Cette décision avait été communiquée au quotidien Al-Yawm par un officier de la police religieuse. Il précisait les conditions à cette nouvelle liberté : elle ne pouvait s’exercer que dans les parcs et les zones de loisirs ; les femmes devaient être accompagnées par un homme ; elles devaient être vêtues de la tête au pied de l’abaya islamique.
Très diplomate, Haifaa Al-Mansour souhaite dans l’interview que l’on commande à la police religieuse de donner plus de libertés aux femmes, même de petites libertés.