Située à Bourg-Murat, à l’embranchement de la route qui mène au Volcan de la Fournaise, la Cité du Volcan offre un parcours passionnant aux adultes mais aussi aux enfants.
La Maison du Volcan avait été ouverte en 1992 pour fournir des informations aux touristes qui randonnaient sur les flancs de la Fournaise. La Cité du Volcan, qui lui a succédé en 2014, comporte un parcours muséologique essentiellement audiovisuel, un cinéma, un auditorium et des salles de travail et de documentation.
On accède au musée par une réplique d’un tunnel de lave dans lequel on entend le grondement du volcan. Un film panoramique décrit la naissance du système solaire, dont plusieurs planètes et leurs satellites connaissent une activité volcanique.
Une salle est consacrée à l’histoire du volcan de La Réunion. L’île est née de la conjonction de deux volcans sous-marins émergés il y a 4 millions d’années, après 4 autres millions immergés. L’un de ces volcans existe encore : le Piton des Neiges. Il est en sommeil depuis 20.000 ans. Le second a été détruit et sur ses cendres, si l’on peut dire, est né, il y a 450 000 ans, le Piton de la Fournaise, actuellement l’un des plus actifs de la planète. Une animation comment, d’éruptions en coulées, en effondrements et en érosion, s’est modelée « l’île à grand spectacle ».
La salle la plus impressionnante, selon moi, est celle où, assis dans un habitacle rappelant un sous-marin, on assiste au débouché dans la mer d’un tunnel de lave. Au contact de l’eau, celle-ci se rétracte et prend la forme de coussins. Intoxiqués, des poissons de grande profondeur sont morts et remontés à la surface ; beaucoup d’entre eux étaient encore inconnus.
On assiste à la colonisation des pentes du volcan par la végétation après une coulée : il faut 2 ans pour que les premières plantes s’enracinent, 300 ans pour que pousse une forêt complète. Sous l’eau, la prise de possession par les algues et les animaux marins est encore plus rapide.
La salle sur les risques volcaniques réserve des surprises. Nul ne meurt du volcan à La Réunion, car celui-ci est effusif (non explosif comme celui de la Montagne Pelée) et la prévention est bien faite. Le risque principal nait de l’effet « mille-feuilles » : l’empilement de couches solides et friables entraîne éboulements et glissements de terrain.
Une salle est consacrée aux croyances qui accompagnent le volcan. En 1897, une statue de la Vierge abritée par un parasol est contournée par la coulée. Elle fait l’objet d’un pèlerinage chaque année le 15 août. Elle a plusieurs fois dû être démontée devant l’imminence du torrent de lave.
Enfin, l’exposition permanente se conclut par une présentation des instruments utilisés par les sismologues pour annoncer l’imminence d’une éruption. Des écrans diffusent en direct des images du volcan, quand il n’est pas enveloppé d’un épais brouillard.
Pour les adultes, le musée permet d’acquérir des connaissances étonnantes. Pour les enfants, c’est un festival d’images fascinantes ; le musée comporte aussi une ludothèque.