À Lyon, les confluences

À Lyon, l’inauguration du Musée des Confluences donne ses lettres de noblesse à un nouveau quartier bâti sur des friches industrielles.

La presqu’île constituée par la confluence du Rhône et de la Saône a été longtemps occupé par le port fluvial de Lyon et des industries en grande partie liées au négoce de matériaux. Elle fait l’objet d’un vaste programme de transformation. Une darse a été aménagée, dans laquelle accoste le « vaporetto » de la navette fluviale.

Des immeubles d’habitation ont été bâtis, avec comme souci une consommation réduite d’énergie. On trouve aussi dans ce nouveau quartier des immeubles de bureau à l’architecture futuriste.

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Lyon vu du Musée des Confluences

Le navire amiral de cet ensemble est le Musée des Confluences, dont le bâtiment a été conçu par l’agence autrichienne CoopHimmelb(l)au et, dit le site du musée, « s’articule entre Cristal et Nuage, entre le minéral et l’aérien ». Comme le Guggenheim de Bilbao ou la Fondation Louis Vuitton de Paris, il marque les esprits et est destiné à signer l’identité de la ville de Lyon pour l’avenir.

De nombreux Lyonnais affichent une réticence à l’égard de ce projet, très ambitieux au départ et qui, d’erreurs de conception en malfaçons, a largement dépassé son budget. Mais en ce dimanche d’automne, la foule se presse, pour visiter l’édifice et aussi pour visiter les collections permanentes.

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Le « puits » du Musée des Confluences

Le musée se positionne à la confluence des civilisations. La première salle, intitulée « origines, les récits du monde » donne la part belle à la théorie de l’évolution de Darwin, mais aussi à la manière dont les mythologies (en particulier celles des Inuit) rendent compte de l’apparition de l’humanité sur notre terre et de ses relations avec l’environnement. La salle suivante, consacrée aux « espèces, la maille du vivant », poursuit cette mise en perspective évolutionniste. Le visiteur débouche ensuite sur une salle évoquant les « sociétés, le théâtre des hommes » puis sur une autre salle focalisant sur « Éternités, vision de l’au-delà ».

Le Musée des Confluences est résolument multimédia et multi sensoriel : le visiteur est même encouragé à toucher certains objets La présence de jeunes guides dans chaque salle, s’offrant pour commenter des aspects spécifiques, apporte une touche bienvenue de convivialité.

Le quartier des Confluences serait une vraie réussite s’il n’était traversé par une autoroute et des voies de chemin de fer. Mais on comprend bien que les enterrer ajouterait des frais considérables à des dépenses déjà pharamineuses.

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Immeuble de bureau dans le quartier des Confluences

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