Canal+ a récemment diffusé « Adieu les cons », film d’Albert Dupontel qui a obtenu plusieurs Césars en 2021, dont celui du meilleur film.
Suze Trapet (Virginie Efira), coiffeuse, rencontre son médecin qui lui apprend, de manière emberlificotée, qu’elle n’a plus que « quelque temps » à vivre.
Jean-Baptiste Cuchas (Albert Dupontel), informaticien dans un service administratif, rencontre son supérieur hiérarchique qui lui apprend, de manière emberlificotée, que ses fonctions seront désormais exercées par un jeune énarque.
Suze veut vivre pour retrouver le fils à qui elle a donné naissance il y a 25 ans et qui lui a été arraché et placé sous X.
Cuchas, dit JB, veut mourir de manière spectaculaire en se suicidant dans son bureau avec un fusil de chasse de gros calibre.
La tentative de suicide de JB est un fiasco. Les plafonds s’effondrent, il ne reste plus dans l’immeuble que Suze, le fonctionnaire qu’elle venait de rencontrer et qui a été accidentellement touché par le tir de JB, et JB lui-même.
JB est suspecté d’attentat et pourchassé par la police. Suzie s’allie à lui pour retrouver son fils. Leur cavale les fait rencontrer Monsieur Blin (Nicolas Marié), un ancien agent EDF devenu aveugle et placardisé dans un emploi réservé.
Le trio s’engage dans une folle équipée dont les moteurs sont l’impatience de Suze qui sait que ses jours sont comptés, l’enthousiasme de Blin qui renaît à la vie et le génie informatique de JB, capable de commander à distance les systèmes de sécurité et les ascenseurs de n’importe quel immeuble.
On rit beaucoup dans ce film dont les situations absurdes prennent le spectateur à contrepied. L’absurdité est celle de notre société, des labyrinthes administratifs, de la police, de l’isolement des individus dans des paysages urbains aussi glaçants que beaux.