Aller à Ikea

Aller à Ikea est sur la liste non exhaustive des choses que la chanteuse Rose voudrait faire avec son amour.

 Le parcours du magasin Ikea de Bordeaux Lac s’étale sur deux niveaux et plusieurs centaines de mètres. Rien n’est épargné au consommateur, qui ne bénéficie pas, comme au magasin frère de  Wembley, de raccourcis. Pour acheter une banale poubelle de salle de bains, il faut monter au premier étage et visiter en grand détail les bureaux, les chambres, les cuisines et les salons avant de gagner le droit de redescendre au pays des batteries de cuisine, luminaires, cadres de tableaux, tapis et autres housses de couettes.

Le parcours se fait à sens unique dans une foule bigarrée dans laquelle les vieux claudicants se heurtent aux enfants braillards à qui les parents exaspérés promettent de justes punitions corporelles, et les hommes tatoués et ventripotents reluquent les jeunes filles en talons aiguille.

 Ikea Bordeaux Lac invite à l’humilité. Nous ne sommes pas plus adroits que nos compagnons d’embouteillage et provoquons plus qu’à notre tour des bouchons devant les rayons qui attirent notre attention. Nous nous promettons bien de ne pas nous laisser piéger par le machiavélique marketing de la grande surface, mais au terme d’une épreuve de plus d’une heure, nous découvrons à la caisse que notre liste de courses initiale n’avait rien d’exhaustif : elle s’est alourdie d’un bon nombre d’articles dont l’absolue nécessité nous est apparue pendant notre interminable pérégrination.

Photo Ikea.

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