Antoinette dans les Cévennes

« Antoinette dans les Cévennes », film de Caroline Vignal, connait un succès d’audience porté par le bouche-à-oreille.

 Institutrice à Paris, Antoinette (Laure Calamy) est amoureuse de Vladimir (Benjamin Lavernhe), le père d’une de ses petites élèves. Elle se réjouit de la semaine qu’ils vont passer ensemble, mais Vladimir lui annonce qu’il part avec sa femme et sa fille dans les Cévennes faire le chemin que parcourut en 1878 l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson avec l’ânesse Modestine.

 Antoinette décide de faire, elle-aussi, le chemin de Stevenson accompagnée d’un âne, à raison d’une vingtaine de kilomètres par jour dans les grands espaces escarpés de la Lozère. La coopération avec « Patrick », l’âne qu’on lui a affecté, est difficile. Il lui arrive de ne pas vouloir avancer, ou de marcher avec une lenteur désespérante.

La rencontre en chemin avec Vladimir, sa femme Éléonore (Oliva Côte) et leur fille Alice a lieu. La progression sur les sentiers de Lozère est lente, mais dans sa tête, Antoinette change très vite. La relation avec « Patrick », de franche hostilité au départ, se teinte de complicité. Perdus en forêt, ils passent une nuit à la belle étoile. Au fil des heures, elle lui confie ses déboires amoureux.

 Peu à peu, Antoinette lâche prise, se découvre disponible pour d’autres rencontres.

 Caroline Vignal souligne que son film arrive à un moment très spécial. Le confinement nous a réhabitués à la lenteur. La crise de la Covid nous interroge sur l’avenir d’une société hyperconnectée. Marcher avec Antoinette dans les superbes paysages des Cévennes fait du bien. Le personnage incarné par Laure Calamy est attachant.

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