Des étudiants en langue et civilisation arabe de l’Université Bordeaux Montaigne ont récemment exposé les productions de leur atelier de calligraphie arabe.
Dans le hall du grand auditorium de l’Université, des tables ont été disposées, proposant du thé à la menthe et des pâtisseries du Maghreb. Les productions de l’atelier de calligraphie arabe sont affichées sur des panneaux. Sur une autre table, des étudiants de l’atelier font quelques figures de calligraphie.
L’atelier s’est constitué à l’initiative de Fatma Khelef, enseignante d’arabe à l’Université. Le dépliant distribué aux visiteurs explique la signification de la calligraphie.
« De profondes différences séparent l’écriture de la calligraphie : la première dessine des mots, alors que la seconde dessine leurs significations. L’écriture ne fait que transcrire le texte, alors que la calligraphie en représente l’esprit. Grâce à elle, la poésie du mot chante, elle en matérialise la musique, à travers le rythme réalisé dans les formes et les dimensions des lettres (…) la calligraphie est un voyage initiatique dans l’univers des sens, dans le monde de l’imaginaire. »
La réticence de l’islam a l’égard du figuratif a promu dans le monde arabe la calligraphie au rang d’art majeur. Les formes calligraphiques sont agencées comme un morceau de musique, avec leurs mesures et leurs espacements. La calligraphie, comme la musique, en appelle à la sensibilité et à l’émotion.
Comme la musique, elle représente un art vivant. L’atelier des étudiants de Bordeaux Montaigne en témoigne.